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24 février 2024

24-02-2024 Je me sens un paysan

Je me sens un paysan

 

Mais je n’en suis un que de fraternité. Et je vous expliquerai pourquoi à la fin de cet article

J’ai cependant exercé comme médecin, dans l’Ain, département agricole et ai donc été en contact avec des paysans et même à mes débuts en remplacement dans un secteur agricole et un peu ouvrier à la limite de la Loire et Haute-Loire, en altitude. La condition paysanne était extrêmement rude et si les choses se sont améliorées du point de vue conditions de travail, les contraintes psychologiques et administratives se sont aggravées. Les paysans gardaient, à l’époque, « une impression de Liberté ».

J’ai toujours été pour la Liberté. Je n’ai cependant jamais été « Charlie » comme certains bobos de souche, qui ont défilé entre gens bien pour ne pas voir ce qu’ils ne voulaient pas.

Car j’ai toujours à l’esprit les auteurs de l’attaque mortelle de Charlie, de l’attaque du Bataclan, des terrasses de cafés à Paris, du Supermarché Casher et des meurtres et attaques de policiers isolés ou de leur famille. Qui en sont les auteurs que les bobos oublient ? Ou qu’ils défendent lors des manifestations destructrices à Nanterre par exemple et qui crient leur haine de la police voire réclament la mort des policiers.

Au salon de l’agriculture aujourd’hui je n’ai pas vu de tels comportements de la part des paysans.

J’ai suivi le reportage en direct de CNEWS, qui comme chacun sait déplait au pouvoir, et qui au nom de la liberté de la presse est condamné par le président de  « Médecin sans frontières » Qui veut vous faire interdire de parler au nom de la liberté. Seuls les médias qui lui plaisent y ont droit.

 

Au nom de la liberté vue par notre démocrature l’accès au salon de « leur » agriculture était interdite aux paysans qui voulaient y rentrer.

D’abord par des vigiles, à l’extérieur, c’est moins voyant.

Cette police privée embauchée par des boîtes privées me rappellent ces boîtes privée chargées de faire la guerre à la place des armées officielles… Je pense à Blackwater qui n’est pas qu’un livre ou un film, mais une armée privée, dénoncée par Wikileaks pour ses faits de torture, et au service des Etats-Unis ou au groupe Wagner Russe que la presse occidentale n’a pas manqué de dénoncer. Ces armées privées ont été dissoutes, mais remplacées immédiatement par d’autres.

 

Puis certains agriculteurs ont franchi pacifiquement ce barrage au prix d’un peu de bousculade du niveau d’une mêlée de rugby. Dans le Sud-Ouest ils connaissent ça !

Puis on a vu entrer en colonnes serrés des uniformes qui se sont déployés par des issues de secours et des couloirs dérobés, pour se porter au-devant des agriculteurs qui avaient franchis les barrages.

J’y ai vu de très nombreux CRS (police) casqués avec visière baissée et tenue du genre Robocop. Souvent mis ensuite en deuxième ligne de protection.

Derrière des gendarmes, en masse, mis au premier rang, sans casques ou boucliers, sans matraques et pacifiant la foule.

 

J’ai vu quelques policiers en civil brassard rouge qui contenaient aux points stratégiques couloirs et escaliers conduisant sans doute aux étages ou notre grand président était retranché pour faire la majorité de son Sketch.

J’y ai vu là le rôle de la gendarmerie qui quadrille le territoire français et proche des petites villes et territoires ruraux. Ils semblaient mieux acceptés et écoutés que la police plus habituée à « pacifier » les quartiers et les banlieues difficiles.

Et allez-savoir pourquoi ! Ceux qui me sont proches comprendrons pourquoi je suis triste.

Quelques rares œufs (frais) ont été jetés sur les forces de l’ordre casquées. S’agissait-ils de tirs tendus, il ne me semble pas, ou selon les règlements comme devraient être les tirs de LBD chers à la macronie.

 

Le président retranché dans des couloirs déserts, au premier étage, a fait un long discours, très fanfaron à son habitude.

Puis a rencontré une petite sélection d’agriculteurs toujours dans un lieu discret que personne ne pouvait approcher semble-t-il. J’ai écouté une partie des échanges. J’ai trouvé les agriculteurs « représentatifs » très calmes, très pondérés, très judicieux avec des arguments très clairs et nets.

Not’ grand président un peu pâle, toussant beaucoup (pourtant il doit être vacciné contre le Covid !), a répondu à sa façon éludant, enfumant promettant, se défendant mais en glorifiant son action incontestable. Depuis 7 ans et pour quels résultats pratiques, de terrain ? ça on ne le saura pas vraiment à part son autosatisfaction manifeste.

En gros il jouait son rôle habituel d’enfumage. Puis j’ai fini par abdiquer (moi, pas lui).

Quant à la suite, je ne la connais pas . A-t-il fait la visite des stands, quel fut et est peut-être encore l’accueil ?

Une des remarques que j’ai entendue à un moment ou à un autre, un paysan a souligné que les haricots verts en barquettes, effilés à la main, soigneusement rangés côte à côte, étaient originaires du Kenya, vendus en France en supermarchés à des prix défiant toute concurrence. Tout cela en exploitant une main d’œuvre à très bas coût sur place, et alors que  leur population et les pays voisins crèvent de faim.

C’est beau le commerce équitable, et les beaux sentiments écolos, végétaliens et les ONG.

Et rapporté par le journal « La Marseillaise », Selon Emmanuel Macron, qui s’en est ouvert aux syndicalistes du Modef reçus le 15 février à l’Élysée, en préférant se payer des téléphones portables et des abonnements VOD, plutôt que de choisir une alimentation saine, les « smicards » rendent illusoire la souveraineté alimentaire. 

 

La séquence agricole que j’ai vue me rappelle trop la gestion de la santé. Beaux discours, fausses « concertations ». Défilés de ministres ou de présidents, hautement protégés depuis l’extérieur et à l’intérieur par une sécurité chargée de leur petite personne. Défilés rapides à la Potemkine, dans des couloirs vides dans des hôpitaux dont seule l’entrée et le couloir empruntés viennent d’être repeints. Défilés bien encadrés par le préfet, le directeur, l’ARS aux ordres et du personnel en blouse blanche, en général cadres soignants au service de la direction. Quelques soignants inoccupés, sélectionnés qui se taisent en suivant. Aucun personnel de soins dans les couloirs, occupés au service des patients, aucune sonnette qui sonne, de patients impatients ou poussés dans des fauteuils pour rejoindre des consultations ou examens spécialisés lointains. Tout est à l’arrêt ! Et l’autorité pense qu’il a compris le fonctionnement d’un hôpital. Il lui suffit et il retourne ensuite gaillardement, entouré de tous ses conseillers, retrouver son bureau bien protégé pour « décider », en connaissance de cause, croit-il, des mesures à prendre, sous la houlette du ministre des finances. En attendant ils annoncent une prochaine concertation dans un mois, ou un an. Les patients graves qui attendent des heures aux urgences et les morts sont priés de se plier au calendrier du ministre ou du président.

Je sais, le métier de président est difficile comme le répètent, sur les plateaux TV, quelques inconditionnels sous-fifres stipendiés. Mais si on n’est pas à la hauteur des problèmes, on n’est pas obligé de se présenter.

Une seule fois, lors d’une de ces visites macroniennes, j’ai vu et entendu un professeur de néphrologie, qui attendait à un virage, poser les questions qui fâchent. Omacron s’en est sorti par des promesses non tenues. Il me semble qu’il ait quand même évité de papouiller ce professeur. J’ai grand peur pour l’évolution de la carrière de ce courageux dont je n’ai plus jamais entendu parler bien sûr ! Sans doute écarté, pour des raisons d’incompétence à gérer un service, puisqu’il reconnaissait que cela marchait mal !

A que c’est beau l’Etat de Droit.

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