12 Juin 2020 paroles paroles encore

L’oracle va parler. On l’annonce depuis plusieurs jours pour faire monter le suspens. Les difficultés vont être résolues par la grâce de la parole présidentielle. Du moins on essaie de nous le faire croire.

Il faut dire que les sondages évaluant la confiance dans le président sont de plus en plus mauvais, et ce malgré la bienveillance journalistique. Enfin de certains.

Je vais éviter de regarder et d’écouter de peur de m’énerver. Ces longs exercices Narcissiques à répétition me laissent indifférents. Suis-je donc le seul ?

A contrario Mr Philippe se tait, surtout là où il devrait parler. Les sondages le montrent en montée en flèche. On le félicite de sa gestion de la crise. Ah bon ! Oubliés les masques, les tests, le confinement, les contraventions à ceux qui ne respectent pas le remplissage de l’auto-autorisation de sortir, ou le mètre barrière. Je ne parle même pas des dégâts économiques occasionnés par un confinement venu d’en haut. Mais on a largement semé à tous vents l’argent magique que la France ne possède pas, mais qu’elle devra rembourser, plus tard, lorsque ces messieurs ne seront plus au pouvoir.

Mais ils sêment sans aucun espoir d’une récolte car ils ne savent pas cultiver.

Heureusement les Français bénéficient de la pédagogie dont on use à profusion, pour le 80 km/h, pour les taxes, pour les atteintes à notre portefeuille.

Que ne font-ils pas de la pédagogie à ces Français qui délocalisent, qui se vendent aux plus offrants (pour les actionnaires) qui licencient et que l’on gave de subventions.

La pédagogie marche mal dans ces cas-là, mais quand tout sera vendu, que la guerre sera terminée on devra faire une ovation à nos sauveurs politiques. Comme pour les masques, on les aura lorsque le virus sera parti, mais de bons masques venus du Vietnam. Pour une reprise de l’épidémie nous serons prêts mais toujours dépendants. Et il faudra peut-être à la prochaine pandémie des capotes pour faire face (si j’ose dire) et nous serons à nouveau dépendants.

On me faisait croire à une époque : « Gouverner c’est prévoir » et à mon modeste niveau j’ai essayé d’anticiper. Mais c’était avant.

Certaines de nos élites vivent dans un monde virtuel entièrement consacré à leur dévotion. Leurs prédictions restent auto-réalisatrices, mais dans le virtuel. Ils influencent les esprits faibles par une pédagogie digne des cadres de l’éducation nationale tout à leur jargon. Mais les réalités restent incontournables par le rêve. Il n’y a que la bourse et l’art institutionnel qui profitent des bobards faits pour enfumer les gogos et plumer les pigeons. Et la dure réalité des faits me dit que l’on compte sur nous (et sur moi) pour une fois plumés servir de menu à ceux qui ne font rien de concret et qui brassent du vent et notre argent.

Mais « on » va nous parler du haut de l’Elysée.

Retirons-nous sur notre Aventin.

Se retirer sur l'Aventin

Signification: Expression française utilisée pour affirmer que l'on renonce à poursuivre une négociation. Origine: " Se retirer sur l'Aventin" vient de l'histoire de l'empire romain et l' Aventin est une des sept montagnes qui entourent Rome et se trouve donc en dehors des murailles de la ville.

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