13 Décembre 2020 Du bar aux brasseurs de vent

Café du commerce. Les piliers de bar tiennent des conversations, les plus basiques, ou les plus avinés, parlent le plus fort.

En tout cas ceux qui sont payés à ne rien faire et ont le temps de s’accouder au bar.

Les autres bossent sans rien dire et on les oublie, mais ce sont eux qui sont utiles et prennent les risques

La manif passe sans intéresser les « reporters », mais ceux-ci se précipitent caméra ou téléphone au poing, perche de sono brandie au moindre incident. Il faut des images qui saignent sinon aucun intérêt. On ne demande que rarement pourquoi les gens qui marchent sont venus. Seule la casse intéresse les médias.

Pas de journalistes d’investigation, il faut de l’instantané. Ce sont les acteurs des cafés du commerce de l’image.

Une chose qui me gêne beaucoup ce sont ces « reportages » sur l’action de pompiers, des secouristes, de la gendarmerie , de la police des acteurs de santé. On veut bien faire, mais le plus souvent on s’aperçoit vite qu’il s’agit de reconstitutions, de remises en scène, de morceaux choisis. Souvent cela fait faux !

Notre civilisation est un grand théâtre d’ombre. Mais un théâtre sans génie, sans idées, des « reconstitutions » pour illustrer son propos. Du café du commerce visuel et médiatique.

L’important pour les médias est que le ministre tweet toutes les demi-heures, ou son préposé qui met en forme sa communication. Il faut donner l’impression d’occuper l’espace (au moins médiatique, la carrière ministérielle et plus en dépend).

Dire que l’on est intraitable avec les images tournées sous Hitler, sous le régime communiste, par le régime Castro, mais aussi aux temps actuels sous Trump les ayatollahs le régime syrien (dont on ne parle plus), enfin les informations distillées par ceux que l’on n’aime pas ! …….. et sous certaines « démocraties » que l’on veut exemplaires !

Mais ceux qui nous achètent des armes sont bien en tout, et sont décorés de la légion d’honneur.

Dans cette légion nouvelle, rares sont ceux qui ont justifié par leur comportement l’honneur qui leur est fait. Ceux qui ont été décorés pour le service rendu au service la France doivent se sentir déshonorés.  

Mais aucune distance aucune prise de conscience des manipulations actuelles, manipulations voulues par notre « état démocratique », par les auxiliaires des patrons des grands médias dont ils sont aussi les obligés, et les financeurs de l’ « information ». Je ne parle même pas des perroquets qui répercutent à loisir la « communication » des grandes firmes pharmaceutiques dont la préoccupation première est de booster les ventes du produit.

Je ne parle pas ici des chercheurs qui eux créent, réfléchissent, découvrent et souvent avec des salaires de petits fonctionnaires, mais de ceux qui exploitent qui mettent en scène, qui communiquent avec des salaires mirifiques, le travail réel et efficace des autres.

C’est un peu la thèse des « bullshit jobs » de David Graeber livre que je viens de commencer à relire.

Ceux qui ne font rien que d’organiser le battage autour du travail des gens que notre président a un temps félicité. Ces gens indispensables mal payés, ceux qui étaient en « première ligne ». Mais qui ont été oubliés depuis. On est retourné au communications médiatiques qui « mobilisent » sans doute de grandes équipes très bien payées, au service de la communication personnelle de la présidence, des ministères, des grandes entreprises. Eux sont bien payés à brasser du vent.

Mais il faut faire briller l’employeur à grands coups de brosse à reluire et faire vite oublier les zones d’ombres. Ils sont aidés en cela par les idiots utiles qui pérorent aux tables des cafés du commerce médiatiques. A la différence des piliers de bistros, ceux-ci sont sans doute largement défrayés de leurs prestations, mais ces chiffres sont secret défense ! Le vent se paye cher surtout quand on peut en orienter le sens. A peu près aussi cher que les éoliennes qui elles au moins se reposent quand elles n’ont rien a se mettre sous les pales.

Devrait-on appeler notre civilisation et surtout notre civilisation médiatique la civilisation des moulins à vent ?

Ils furent indispensables et géniaux un temps, un progrès pour l’homme.

Ils sont maintenant des objets historiques à contempler, des musées, pour certains encore vivants et témoins de notre passé inventif.

Maintenant certains ne créent plus rien et brassent du vent en espérant entrainer par leur souffle, la carrière de nos inutiles qui peuplent les palais de la république.

Et pour ceux-là, cela n’a pas de prix, surtout lorsque cela se fait aux frais des idiots qui travaillent avec de « vrais jobs ».

Leur carrière d’abord.

PS (encore) sur les masques

Jérôme Salomon pris la main dans le masque ?

Paris, le jeudi 10 décembre 2020 - Selon la commission d'enquête du Sénat, le Directeur Général de la Santé Jérôme Salomon aurait exercé des pressions pour éviter la publication d'une étude recommandant de commander 1 milliard de masques en 2019. Ce jeudi, une semaine après celle de l'Assemblée Nationale, [...]

http://www.jim.fr

Je ne comprends pas que l’on parle encore dans l’administration française de « stocks dormants ». On a donc aucune notion de la gestion des stocks ? Les masques sont utilisés au quotidien par les professionnels de santé surtout hospitaliers chirurgiens, infectiologues, et autres personnels soignants lors des épisodes grippaux, et autres virus. Il suffirait qu’une seule personne s’enquière des cours d’achat des masques et revende au fur et à mesure les masques achetés et en cours de validité pour répondre (si possible en faisant un petit bénéfice) aux besoins de l’hospitalisation publique et privée mais aussi aux besoins d’autres professions, vétérinaires, laboratoires, dentistes etc.

C’est à l’encontre d’un stock dormant, mais c’est aussi à l’encontre d’un esprit technocratique. Il vaudrait mieux payer un gestionnaire des stocks de l’état plutôt que les multiples prévisionnistes que l’on n’écoute pas.

Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit, j’ai assisté à une conférence par ZOOM sur la pandémie, organisée par l’académie vétérinaire et l’Académie de médecine.

Le directeur de l’hôpital de Wuhan, un médecin (professeur) remerciait le gouvernement français d’avoir envoyé des masques et autres vêtements de protection) dès janvier 2020 pour venir au secours de la Chine touchée par le début d’épidémie. Je pense qu’il le disait avec un brin de moquerie bien masquée (si l’on peut dire, puisqu’il parlait non masqué, dans son bureau, accompagné de son directeur adjoint, professeur du service des urgences également et qui traduisait et dont on apprenait la double nationalité). Sans doute une qualité de la culture chinoise capable en toutes circonstances de masquer ses sentiments et même son ironie…

Mais aussi parmi les réflexions qui étaient faites, par mail en direct par les spectateurs du Zoom, une question sur la transmission du virus.

 Ce directeur médecin chinois disait que la seconde vague en Chine avait été importée par des produits étrangers surgelés et emballés, et que l’emballage avait contaminé les manutentionnaires. Celui, français qui interpellait doutait, car pour lui seule la voie des aérosols était contaminante. Je me suis demandé s’il s’était posé la question de la nécessité, alors, du lavage des mains et du gel hydro alcoolique ! Utiles ou pas ? Pour ma part je pense utile, d’ailleurs Raoult le défend depuis le début, et de toute façon l’hygiène ne nuit pas en toutes circonstances. Le lavage au savon (de Marseille) et le passage à l’alcool (70 ou 80°, j’ai entendu la polémique à la TV !). Les polémiques médiatisée sont vraiment utile ! Vite une étude en double aveugle entre rien, lavage simple des mains au savon, et lavage avec savon et deux « bras », alcool à 70° et alcool à 80°. Réponse dans plusieurs années. Beaucoup moins vite que l’emploi d’un vaccin étudié sur 3 mois et validé hors des clous habituels.

On ne peut bien entendu pas éliminer dans cette affaire de seconde vague importée de l’étranger une réponse très politiquement correcte de ce professeur de médecine chinois. Mais les exemples donnés dans notre propre pays ne sont-ils pas évident dans l’histoire des masques et du Pr Salomon. (ci-dessus).

Histoire de la paille et de la poutre, éternelle !