08 Octobre 2020 Vite de vraies réformes, pas des discours

Deux policiers gravement blessés par balles dans la périphérie parisienne. Un d’eux voit son pronostic vital engagé ! Leurs armes de service ont été volées.

Encore un méfait de « l’impression d’insécurité » sans doute.

J’avoue que je n’ai pas supporté la parole de notre ministre et garde des sceaux qui déplorait. J’ai directement zappé.

Les ministres déplorent alors que ce sont eux qui sont aux manettes et qui devraient agir dans le concret. Pas des lois des actes de réalité.

J’ai aperçu notre président qui faisait son show dans le Var auprès des rescapés des crues. Une douzaines de morts sans doute, et sans doute plus.

 Le président arrivé par hélicoptère, alors qu’il en a manqué pour apporter de l’eau et des vivres ou pour aider les maires sur place. Le président a encore dit des mots, tenu le bras (oh la distanciation) de quelques victimes dans une attitude compassionnelle (surtout avec la gent féminine, mais je suis sans doute partial, Chiappa n’aurait pas toléré ce manquement à l’égalité de traitement).

Il a promis de mobiliser les assureurs ! Ce n’est pas gagné car ces promesses sont dites à chaque catastrophes et les dédommagements se font attendre. Si l’on écoute les assureurs ce n’est pas leur faute. Il manque toujours des papiers, des documents, des preuves, toutes choses difficiles à trouver lorsque les meubles, les biens, les papiers, les murs ont été balayés par les flots. Surtout lorsqu’il n’y a plus d’électricité, plus d’accès au lieux, plus de liaisons téléphonique par le réseau détruit. Que l’on soit encore en 3G en 4G et je doute que la 5G améliore la vitesse de transmission, surtout dans les zones qui étaient déjà blanches avant la catastrophe.

A mon humble avis, il est temps que l’état se « mobilise », « se saisisse des dossiers » . Et avec compétence et fasse enfin avancer la France dans le réel et non dans le virtuel de lois inapplicables, redondantes.

Il serait temps que l’Etat se simplifie vraiment, fasse le ménage dans ses textes, se remette en cause.

Je ris (jaune) lorsque les ministres vous expliquent que l’informatisation de l’Etat simplifie les choses. On voit bien que ces messieurs ne font aucune démarches de leur propre main. Eventuellement ils savent vaguement comment devrait fonctionner les logiciels dont ils vantent la performance. (Stop Covid non installé sur le téléphone du premier ministre !, sans doute que cela dépasse ses compétences personnelles). Mais surtout ils « délèguent » ce travail à leurs multiples adjoints, secrétaires généraux, secrétaires de « base ». Ils verraient alors le temps passé pour la moindre demande, les documents multiples nécessaires à justifier la moindre chose. Mais la réalité est loin d’eux. Et le temps que vous perdez devant votre ordinateur est gratuit pour l’Etat, les algorithmes se chargeant en plus de rejeter vos demandes non prévues par « intelligence artificielle ».

Qui a essayé de contacter récemment les services de l’Etat par télé contact. Il est parfois possible de se rendre aux rares points restants des bureaux de l’Etat (finances par exemple) et souvent à trente quarante kilomètres de chez vous ? Souvent vous êtes très bien accueillis par les préposés qui après moults essais vous disent qu’ils n’y arrivent pas eux-mêmes, votre cas n’est pas prévu même pour des choses courantes de la vraie vie. (C’est l’expérience vécu par un ami et qui a nécessité trois déplacements en une semaine pour ne rien résoudre !. Calculez 40 kms*2*3 = ??)

Pourtant beaucoup de choses sont possibles.

J’ai, avant-hier, fait une révision contractuelle de mon véhicule. Quelques jours avant, prise de rendez-vous , par téléphone, avec une secrétaire d’accueil qui décroche très rapidement et se présente. Rendez-vous pris rapidement et de façon concertée.

Tout le monde à l’heure pour la prise en charge du véhicule après quelques minutes d’attente.

Délai d’intervention annoncé et respecté.

J’ai reçu le soir même une vidéo du mécanicien en charge de mon véhicule montrant les différents points contrôlés y compris sous le véhicule et les actions faites : vidanges, plaquettes etc. Vidéo de trois minutes avec commentaires.

Et le lendemain un petit questionnaire de satisfaction (ou non). Ceci n’est jamais proposé par notre belle administration qui a peur des avis des utilisateurs.

Il est donc possible avec internet de faire beaucoup de choses en effet. Pour peu que cela soit fait pour le client. Il faut dire que les Garages de Marques sont des entreprises privées, qui ont besoin de clients pour vivre surtout depuis le gel total dû au Covid. Ce qui n’est pas encore compris par les administrations pourtant très coûteuses pour le contribuable.

Vite des réformes de l’Etat, des vraies, un « choc de simplification » comme le disait notre précédent Enarque balayé par son sous fifre de l’époque. Nettoyage rapide des textes ce qui serait facile vu le nombre d’experts employés qui ont le temps de se répandre sur les ondes. En leur fixant pour cap le service vrai du citoyen, dans la pratique actuelle, avec la notion de « service » pour les gens. Ils auraient moins le temps à perdre dans les réunions et pourraient peut-être être à l’écoute des ceux qui les financent : leurs concitoyens.

Mais c’est peut-être trop demander à l’Etat d’être au service de leurs clients.