03 Décembre 2018 Hier il ne s’est rien passé

Ce matin journalistes, chaines TV et spécialistes de plateaux parlent en rond et essaient de faire dire aux invités le mot qui va pouvoir faire le buzz et meubler la journée.

Si on n’arrive pas à piéger l’invité au premier essai, on recommence sous un autre angle, jusqu’à résultat plus ou moins probant. On interrompt tout début d’argument qui déplait à ces grands penseurs. On essaie de mettre en échec l’interlocuteur. Par exemple en demandant à cet invité quelle est sa solution et qu’on veut la contredire.

Et quand une question de l’invité, dérange le journaliste qui le harcèle, le journaliste dit que ce n’est pas à lui d’avoir la solution : moi je suis journaliste moi je pose des questions !

On voit vite que la ficelle est très grosse, et que ces médias sont très orientés et visiblement ne comprennent rien à une situation qui est bien loin de leur quotidien de privilégiés.

Ce qui compte c’est de tenir l’antenne 24 h sur 24.

Je suis très amusé par ces journalistes qui parlent doctement des taxes qui ne les touchent pas. Et qui disposent d’un statut fiscal très avantageux. Ils ne voient pas pourquoi on pourrait le remettre en cause.

Je comprendrais que les jeunes stagiaires, payés avec un lance pierre bénéficie de ce statut fiscal. Ils sont envoyés au charbon pour faire des images et interviews sur un terrain parfois risqué, salissant et environnés par des gaz toxiques, ce qui occasionne des frais. Par contre ces journalistes bureaucrates assis sur des fauteuils, sur un plateau bien chauffé ne prennent aucun risque.

Leur prime fiscale est-elle bien justifiée.

Ces jours où il ne se passe rien (comme en 1789) ont ceci de bien, c’est que les journalistes oublient de nous parler des tweet de Trump, des barrages aux migrants au Mexique, des résultats minables du sommet des 20 en Argentine, de la COP 24, (zap sur l’écologie), des guerres au Yémen, au Darfour, en Syrie, en Lybie, des migrants en méditerranée, des tensions Russie-Ukraine, de la guerre Renault-Nissan, et de ce pauvre Carlos Ghosn toujours dans sa prison et des autres rengaines qu’on nous sert au quotidien.

J’ai probablement mal interprété la rencontre Macron MBS en marge du sommet Argentin. Macron demandait des conseils pour se débarrasser de ses opposants, ou peut-être s’il pourrait bénéficier du droit d’asile en Arabie Saoudite. Mais je ne suis pas dans le secret de Dieu.

Donc à part ça, le gouvernement consulte !