09 Juin 2020 Le règne du flot de parole

Gabriel Attal,  interrogé, mollement par Caroline Roux toute suave, il faut dire qu’il est ministre (enfin presque) de Macron. Et transfuge comme lui du socialisme à la française. Il a milité pour Ségolène mais aussi Strauss Kahn. Beau palmarès.

Il a été au cabinet de Marisol Touraine, ce qui pour moi montre une certaine déformation d’esprit et la participation à des « réformes » catastrophiques.

Il fut quelques mois porte-parole du groupe LERM à l’Assemblée.

Comme on dit il a coché toutes les cases pour comprendre les jeunes en difficulté.

Gabriel Attal

Gabriel Attal, né le à Clamart, est un homme politique français. Militant au Parti socialiste de 2006 à 2016, il est membre du cabinet de la ministre de la Santé Marisol Touraine de 2012 à 2017 et conseiller municipal de Vanves depuis 2014.

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Débit rapide, réponse à tout, mais solution à rien.

Bien propre sur lui, tiré à quatre épingles, est-il dans la course pour remplacer Sibeth. Mais ce serait au dépens de la mixité et de la diversité (comme on dit) . Cruel dilemme.

Génération du dire plutôt que génération du faire

Stage en immersion indispensable. Plutôt que des visites de commissariats de quartiers protocolaires de type Castaner. Quinze jours à la base. Il pourra parler ensuite.

Lui aussi (Attal)  va s’occuper de la jeunesse. Il a bien raison car il faut donner des perspectives aux jeunes. L’argent magique cependant n’y suffira pas.

Il devrait s’atteler à donner une vraie formation et de vrais expériences à cette jeunesse qui est notre avenir. Le baratin ne suffit pas, ni l’argent. Il faut organiser en pratique les choses. Vite là aussi un stage en immersion. Ses études à Sciences PO et sa scolarité à l’Ecole Alsacienne ne l’ont probablement pas mis en contact avec la masse des jeunes et la réalité sociale.

École alsacienne

L' École alsacienne est un établissement d'enseignement privé laïque sous contrat d'association avec l'État situé dans le arrondissement de Paris. L'école est fondée officiellement en 1874, après trois années de fonctionnement, par des pédagogues et des universitaires alsaciens protestants venus vivre en France après l'annexion de l' Alsace-Lorraine par l' Empire allemand à la suite de la défaite française de 1870.

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Il semble que les grands « services » clientèle soit considérés comme particulièrement exposés.

La Poste, Canal +, Orange, France télécom, les banques, les sociétés de service qui vivent sur des abonnements, ne sont pas pressés de reprendre du service. Même par chat, même téléphonique. Et si les clients se désabonnaient, et s’ils voulaient se désengager, même en cas de décès ce serait catastrophique. Tous ces « conseillers » sont particulièrement exposés derrière leur téléphone ou leur clavier. On tombe le plus souvent sur des répondeurs qui dissuadent d’avoir recours aux « services ».

Les autres activités économiques, les travailleurs indépendants, les cafés, les restaurants essaient coûte que coûte de travailler. Leur survie dépend de leur travail. Cela contraste fortement avec le recul devant les « risques » souvent fantasmés de leur activité de bureau souvent dit de service public. Le service, public, privé, libéral, de la santé, probablement le plus exposé, lui, travaille et n’a jamais cessé de travailler. Et ce ne sont pas les promesses verbales de l’Etat qui les motivent !

Et je pense toujours aux caissières de supermarchés et de commerces de bouche qui ont assuré la permanence de leur service sans masques (on nous avait expliqué à l’époque qu’ils ne servaient à rien … car nous n’en avions pas). Les responsables de ces services d’alimentation indispensable, ont eux essayé de trouver une parade très rapidement en érigeant des parois en plexiglass. Le gouvernement pendant ce temps réfléchissait et arrêtait tous les services publics. On publiait des textes sur les gestes « barrière » sur la distanciation avec le mètre à la main, mais cela n’a servi en rien à remettre en action un vrai service public actif, et dont le contact avec le public est limité et facile à protéger. Ces services en contact avec le public sont indispensables pour ne pas laisser les populations démunies en face d’un clavier d’ordinateur et des formulaires abscons. Il est vrai que le service auprès du citoyen a été depuis longtemps abandonné et que des déserts administratifs se sont créés. On en voit le résultat.

Il y a bien deux pays, celui qui se planque et celui qui travaille. Pas un politique ne le dit. J’en oubliais une troisième, celle qui baratine sur les ondes de communication.

Mais on se rengorge toujours avec de grands mots sans trouver des remèdes à nos maux.