22 avril 2015 Naufrages

Ouf

On a trouvé le responsable du naufrage et de la mort de 700 migrants

C’est le capitaine du navire qui a surchargé son bateau.

(Mais lui était aussi sur le bateau, ainsi que 2 passeurs. Les inconscients. Le capitaine du Costa Concordia lui avait quitté le navire).

Ce ne sont pas l’Italie ou l’Espagne, en première ligne et à genoux économiquement.

Ce ne sont pas les autres états membres de l’Europe qui détournent pudiquement les yeux.

Ce ne sont pas ces dits Etats membres qui ont trop à faire pour punir la Grèce et protéger leurs intérêts (bancaires). Le commerce extérieur doit être défendu.

Mais on va faire une réunion. Enfin un geste, mais qui reste un geste pas une action.

Bien sûr ce ne pouvait pas être les responsables de l’union Européenne et leurs lois abolissant les frontières internes. Ni bien sûr la politique des yeux fermés depuis les nombreuses années que le « phénomène » dure. C’est que régler le problème, ça coûte !

Ce ne sont pas les trafiquants riches des pays de départ. Eux n’étaient pas sur le bateau ! Ils ont les moyens de se disculper, alors pourquoi leur chercher noise. Ils sont puissants ; plus que Kadhafi alors pourquoi les supprimer comme on l’a fait pour celui-ci. Peut-être savent-ils aussi beaucoup trop de choses ?

Les organisateurs de cette traite sont inconnus. Vraiment ? On les côtoie pourtant dans les mêmes paradis fiscaux. Retenez-moi ou je vais agir !

Bien sûr on condamne l’aveuglement envers les nazis mais on a rien fait,

On condamne l’inaction vis-à-vis des populations déplacées par la guerre d’Espagne (La Retirada de février-mars 1939) que l’on a si mal accueillies (par un gouvernement de front Populaire 1936- septembre 1939). Je suis très sensible au sujet depuis que j’habite la Catalogne nord.

De même on condamne la lâcheté des dirigeants de l’époque et de ceux qui n’ont pas voulu voir les crimes à la fin du  «  maintien de l’ordre » en Algérie, mais que fait-on aujourd’hui ?

Mais Ouf on a trouvé le responsable d’Auschwitz, c’est le comptable, il était temps de le retrouver, ce fut surement une longue traque. Quel honneur pour les dirigeants de lui faire un procès. On en avait oublié bien d’autres, et de plus importants, mais ceux-là étaient utilisables car riches ou utiles (Von Braun et d’autres) utilisés par l’union soviétique, les Etats Unis, les pays européens. Et  l’intérêt ne se commande pas. Mais il faut bien occuper le peuple par des actions d’éclat !

On a accusé le Pape de l’époque de n’avoir rien dit.

Le pape actuel dit clairement les choses, mais qui les écoute et qui agit ?

On a toujours besoin de se défausser sur autrui. D’autant plus que sa situation hiérarchique le permet du fait du nombre de subalternes sur qui faire retomber le faute.

Que penser des journalistes à qui on donne ces bougres en pâture, et qui répondent en masse tous au même endroit, tout téléobjectif au maximum pour avoir la larme, le visage épuisé et décharné. Et l’instant de compassion dans l’œil du politique qui vient se faire immortalisé pour quelques secondes d’un « geste fort ».

Mais il faut une pluralité de l’information, tous au même endroit parqués par le service d’ordre !

Les mêmes sont aux escaliers de l’Elysée, à la sortie du siège de l’UMP, quarante à immortaliser le geste fort.

Tout autant polémiquent sur les ondes dans des « débats » qui se multiplient sur vingt chaines, radios et TV confondues, aucun ne s’écoute, tous ont la solution ! Mais que fait-on ?

Dans ma profession si décriée actuellement l’urgence existe, pas virtuelle, pas théorique. Que dirait-on si le médecin commençait dans l’urgence à faire une commission, des auditions d’experts, des colloques, des congrès des polémiques ? Il y a le temps de l’urgence, de l’action, du doute qui doit être surmonté immédiatement pour agir en s’appuyant sur une formation qui apprend à réfléchir vite et agir avec les connaissances déjà acquises. Puis vient le temps  de l’analyse, des questions de la formation et de l’information complémentaire. Tout ceci n’est pas acquis par des QCM mais par un enseignement ou la réflexion est mise en avant.

Heureusement tout va changer, on fait des lois, des compromis des projets dans l’urgence qui dure depuis quarante ans. On en voit le résultat. Mais les savants qui nous dirigent ne désespèrent pas de faire comprendre à la base que seuls eux ont la solution à tout en n’écoutant rien.

Mais 40000 professionnels de santé dans la rue, ce n’est que l’action de corporatistes alors que recevoir des lobbyistes payés par des grands groupes milliardaires c’est de la bonne gestion et tellement plus porteur de juste retour de bonne manière. Oh la belle manipulation par les mots. Les mauvais corporatistes, les bons lobbyistes. Oh les éléments de langage prêts à consommer qui empêchent de réfléchir et font penser tout le monde comme un seul homme. Surtout dans les partis politiques et dans les médias.

Au fait on parle de légiférer pour punir le client des prostituées (és) (attention de ne pas stigmatiser !). Mais les clients savaient-ils que c’étaient des prostitués (ées). D’autres bien plus intelligents ne s’en étaient pas aperçus et croyaient que tout était dû à leur charme naturel et que ces dames (messieurs) ne se précipitaient sur eux dans la rue toutes affaires cessantes pour se rapprocher du phénix unanimement salué et digne d’une présidence.

Mais on ne s’attaque pas aux commanditaires, aux organisateurs, aux esclavagistes qui eux ont un compte en banque. On ne peut donc être qu’avec du beau monde, et qui participe à l’activité commerciale libre et non faussé, eux.

Mais je m’énerve. Estic tip. Nous vivons dans un monde merveilleux