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4 mai 2018

04 Mai 2018. IA et Dossier médical

C'est long mais la première partie est le copier-coller d'un article du Quotidien du médecin, vient ensuite mon commentaire.

On y parle de dossier médical, et d'Intelligence artificielle.

Bonne lecture quand même

 

Face aux nouvelles technologies et à l'intelligence artificielleLe médecin de demain ? Bienveillant, expert, un peu geek et en équipe.

Elsa Bellanger| 19.04.2018

Le dernier baromètre BVA sur les tendances en santé éclaire les profils de la médecine de demain et interroge sur la formation initiale.

Le médecin de demain ? Bienveillant, expert, un peu geek et en équipe

By Elsa Bellanger

Auto-monitoring, développement des diagnostics rapides, aide à la prescription, généralisation des téléconsultations, pharmacie en ligne, analyse du génome… La montée en puissance des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur de la santé va percuter les pratiques médicales et les métiers, questionnant au passage la formation initiale des praticiens.

« Un étudiant en première année de médecine aujourd’hui apprend des choses qui ne le préparent pas à la médecine qui se pratiquera dans 15 ou 20 ans », estime le Pr Jean Sibilia, PU-PH en rhumatologie au CHU de Strasbourg et président de la Conférence des doyens des facultés de médecine.

Selon la dernière livraison (2018) du baromètre BVA sur les tendances de la santé*, certaines évolutions sont inéluctables, comme le recours aux applications de santé : 70 % des médecins pensent que certaines sont utiles (à condition de faire le tri) et 43 % des praticiens libéraux ainsi que 52 % des hospitaliers en conseillent déjà à leurs patients. Les attentes a priori des Français apparaissent fortes en matière d'outils numériques : 83 % attendent le dossier médical partagé (DMP), 81 % comptent sur le développement de l’auto-monitoring et 76 % sur celui des tests de diagnostic rapide.

Pour le Pr Marion Leboyer, PU-PH, responsable du pôle de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP, Créteil), ces nouvelles technologies et en particulier la puissance de l'IA constituent un « espoir immense » et conduiront à une profonde « transformation de l’évaluation diagnostique et clinique » et à des « progrès sur le plan thérapeutique ».

Pas de médecine sans médecins mais une expertise différente

Une écrasante majorité des Français (84 %) et des médecins (86 %) considèrent à cet égard comme un progrès les systèmes d’intelligence artificielle pour aider la profession à « analyser plus vite et mieux ». Un Français sur deux (et également un praticien sur deux) considèrent que les programmes d’IA deviendront dans certains cas plus performants que les médecins eux-mêmes pour diagnostiquer les maladies et prescrire des traitements.

Pour autant, ces outils digitaux ne remplaceront pas les médecins (selon 89 % des Français et 94 % des médecins) car « ils présentent des biais et un contrôle humain sera toujours nécessaire ». C'est donc l'expertise médicale qu'il faudra valoriser dans chaque spécialité. À noter que 93 % des médecins soutiennent l’idée selon laquelle « dans le soin, il y a une dimension humaine qu’aucune IA, aussi performante soit-elle, ne pourra égaler ». Les Français sont un peu moins convaincus sur ce point (57 %).  

Pour le Pr Sibilia (conférence des doyens), une prise de conscience rapide est nécessaire : « Il faut engager dès aujourd’hui une réflexion sur la médecine de demain et la mise en place d’une formation réactive. C’est un énorme défi d’autant que le temps de la réforme est un temps long ». Selon lui, le praticien du futur devra conserver ses « qualités humaines de compassion et de bienveillance », « être un peu geek » et travailler en « pluriprofessionnalité car un seul individu ne pourra pas tout faire ».

* Méthodologie qualitative et quantitative : sondages en ligne du 12 au 20 mars 2018 auprès d’échantillons représentatifs selon la méthode des quotas (1006 Français âgés de 18 ans et plus et 300 médecins)

Source : Le Quotidien du médecin n°9658

 

Mon(es) commentaire(s)

Ce prof pense assez juste, que n’applique-t-il pas ses idées dans ses cours. Peut-être qu’il n’est pas plus écouté que les autres par les tutelles qui ont leurs « experts » !

Il faudrait quand même que ces applications soient validées. Il y a tout et n’importe quoi sans aucune validation scientifique ; on sait quand même la grande nullité de la HAS très à l’écoute des commerçants.

Et on sait que toutes les certitudes « scientifiques » sont fluctuantes, appuyées souvent sur des études de circonstance. Doit-on imposer à la population des principes automatiques « IA » sans rapport avec leur état général et personnel ?

Qui sera responsable des erreurs ?

Quant au dossier médical partagé, on en parle et le finance à grands frais depuis au moins Douste Blazy dit « BlaBla »
 ( Juste pour vous faire rire ! cF Wikipédia)
Douste Blazy : Ministre de la Santé

Le 31 mars 2004, il est nommé ministre de la Santé et de la Protection sociale. Le 29 novembre suivant, son titre s'élargit en ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille.

Il entame à ce poste la réforme de l'assurance maladie7, en prévoyant 10 milliards d'euros d'économies et 5 milliards de recettes supplémentaires en 3 ans, grâce à une franchise de 1 euro par acte médical, la hausse du forfait hospitalier et un élargissement de l'assiette de la CSG8.

À l'issue de son mandat, il est salué pour avoir fait avancer des réformes délicates avec habileté, sans faire descendre dans la rue les personnels hospitaliers, mais reste considéré comme celui par qui la tarification du système hospitalier public est arrivé9. Dans le milieu de la santé, certains estiment aussi que la réforme de l'assurance maladie aurait pu être terminée pendant son ministère et non passée à son successeur, Xavier Bertrand10.)

Il a aussi lancé le DMP, Dossier médical personalisé).

Quelques milliards dépensés depuis.

On n’a pas avancé, rien ne marche. (Comme c’est habituel dans les logiciels de l’administration française ; paye des armées, de la police, déclaration d’impôts, carte grise, j’en passe beaucoup). Mais ce sont les autres les responsables.

Quelles données conserver, entrées par qui ? validées par qui ? (Un spécialiste ? Un homéopathe, un magnétiseur médecin ?). Qui vérifie? Au pire la HAS (ci-dessus) et ses commissions d’experts compromis (notre ministre par exemple, et très loin des réalités de terrain).

Qui conserve ces données, on parlait de « fournisseurs d’accès » privés, qui les contrôle ? Que vont-ils faire des données ? (Exemple Facebook). Qui consulte les données ?

Le patient lui-même ?  Qui les gardent sur son téléphone ? (Quid des réfractaires à l’informatique, des personnes âgées, des personnes sous tutelles, des pertes et vol, des oublis de code confidentiel, quid des sauvegardes qui les fait et les garde) .

Le patient propriétaire des données et responsable, c’est parfait, à qui donne-t-il, librement, le droit de les consulter, et quelles parties de son dossier ? Le consulter lui-même, c’est son droit, celui d’avoir peur et de ne pas comprendre aussi, qui va faire la traduction individualisée, Google ? Doit il avoir accès à toutes les données ? Doit il donner l’accès à tous ? Spécialistes, médecins, infirmières, kinés, pharmaciens, urgences, pompiers, Samu, assistantes sociales, psychothérapeutes etc. et tous pourront-ils entrer des données ? (Un ami parlait du DMP, Dossier Médical Partousé)

On n’a pas été foutu (je parle des tutelles) d’imposer un « format de données » commun au moment où on a imposé l’informatisation des médecins (ces êtres bornés, incultes, récalcitrants à la modernité, j’ai tout entendu des tutelles, j’oserai rappeler que les médecins se sont adaptés depuis longtemps aux radios, Scanners, IRM, échographies, doppler, analyses bio de plus en plus performantes). Quand certains d’entre nous parlaient de format de données nos interlocuteurs ouvraient de grands yeux. Il faut dire que nous n’avions pas accès aux génies Enarques qui nous dirigent. La réponse était : fournissez-vous sur le marché des fabricants de logiciels. Résultat les systèmes ne communiquent pas entre eux donc ne peuvent échanger des données, il faut les réécrire ! Certains fournisseurs ont fermé ou ont été racheté, ce qui a entrainer une perte totale ou partielle de données de chacun et l’impossibilité de les échanger, bravo. Il y a bien des passerelles mais qui perdent aléatoirement des données, voire qui les transforment d’un système à l’autre. Bref le grand Bazard.

Il faut imaginer un dossier de réanimation, avec des données heures par heure, Pouls TA température, Saturation en oxygène, etc. Gestes techniques, constatations cliniques etc.  Au conseil de l’Ordre j’ai supervisé des saisies de dossier demandées par le procureur, suite à des plaintes de patients, sur des dossiers de plusieurs kilos de papiers, de centaines de pages informatiques ou non, de kg de radios scanners, biologies, examens ultrasoniques, décisions thérapeutiques, prescriptions diverses, j’en passe et des meilleurs.

Le résultat de l’expertise par l’expert commis par la justice, au mieux prévu dans les 6 mois, voire un an. Le temps judiciaire n’est pas le même que le temps des urgences médicales !

Bon j’arrête, EsticTip

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