05 Septembre 2020 Ainsi va l’Info

Les infos de ce matin sur CNews me remplissent de doutes, mais je vois que je partage en grande partie les avis de Laurence Sailliet .

Même si elle excusait l’impréparation en évoquant partiellement le risque zéro qui n’existe pas. Pour moi cela ne suffit pas de la part des génies qui nous gouvernent, aidés par une multitude de conseillers. On est en droit de demander une préparation de la rentrée qui ne se limite pas aux préoccupations du ministère, mais se préoccupe aussi des parents, des enfants et de la stratégie complète devant des cas positifs. On a d’ailleurs, au gouvernement et ses conseillers, tendance à assimiler les positifs au dépistage dont on sait qu’il est imparfait (faux positifs autant que faux négatifs) avec la maladie elle-même une réflexion plus complète.

Les classes qui referment. Rares voire très rares en France. Mais la prise en charge rêvée par le ministère, encore une fois, est désolante. Rien, semble-t-il dans les protocoles ne semble prévu à part fermer les classes et l’école.

Qui teste-t-on ? que fait-on dans le délai, souvent important (souvent plusieurs jours pour les moins favorisés), nécessaire à la remise du résultat ?

Que fait-on pour les parents ?

Que fait-on pour assurer les cours pour les élèves ?

Quel relais aux professeurs confinés ?

Il semble que rien n’est prévu, alors que pour l’instant ces cas sont rares et devraient être gérables car organisés.

Il est certain que les multiples pédagogistes élucubrant qui peuplent le ministère sur les programmes ne doivent pas être très utiles pour prévoir les crises et encore moins pour les gérer.

À Nice, grand reportage sur la police municipale qui recrute à tour de bras, avec un grand show d’Estrosi marchant au-devant de ses troupes nouvellement recrutées. Il demande plus de pouvoir pour les polices municipales. Qui va les contrôler, qui va assurer la responsabilité ? Ils sont armés. Quelles certitudes sur leur formation. Et qui dit que l’état ne va pas se décharger de ses responsabilités sur des supplétifs payés par les villes qui le peuvent, avec nos impôts toujours retombant sur les mêmes contribuables.

Estrosi fait ce que l’Etat est incapable de faire. Et l’Etat laisse faire n’importe quoi.

J’ai entendu le syndicaliste policier autour de la table, faire des remarques sensées. L’Etat et ses représentants écoutent-ils ses policiers de tous niveaux ? Les Enarques de service ne semblent s’occuper que de la ligne budgétaire du ministère. Que fait-on des fonctions régaliennes de l’Etat ?

Darmanin parcourt le pays pour étouffer sous les discours les « incivilités ». Que fait-il de concret à se balader hors de son ministère ?

Tout ceci alors que l’argent magique coule à flot qui privilégie les grandes entreprises dont on sait que leur idée est que l’Etat doit intervenir pour donner de l’argent mais sans rien demander et sans rien contrôler.

Je suis amusé que Estrosi se soit déclaré pour Macron, drôle de façon d’anticiper les présidentielles !, oubliant l’incapacité de celui-ci à se mettre au niveau des fonctions régaliennes de l’Etat. Macron préfère privilégier le business comme il l’a démontré tout au long de sa carrière. Il semble évident que là aussi il n’est pas au niveau. Ses différentes interventions dans les grandes entreprises ont tourné au fiasco de l’Etat. Je ne me figurais pas qu’Estrosi était aussi loin d’un idéal républicain et de la ligne de son parti. Il n’est pas le seul. L’attrait des magouilles pour prolonger sa carrière semble primer en politique.

Autre interrogation. Comment font toutes ces belles personnes pour « étudier » des dossiers et en même temps être en tout coin de la France à prononcer des discours ? Quand ce n’est pas partout dans le monde à régler les problèmes internationaux, sur dossiers toujours, et alors que personne ne le demande, ou si peu. Alors qu’on est incapable de gérer ses propres difficultés. J’ai entendu un oligarque président de Biélorussie, Loukachenko, proposer ses services à Macron pour régler le problème des gilets jaunes. La presse n’a que peu relevé l’ironie.

 Belle agitation, on pourrait dire dispersion ou communication. Où sont les actes et leur suivi ?

On brasse beaucoup de vent. Mais les magouilles politiciennes priment sur l’action de terrain.

On en apprend tous les jours.