24 Avril 2019 J’avoue

Oui j’avoue, je n’ai pas regardé « cash investigation » sur la 2. Cette émission pourtant me semble indispensable. Mais prendre conscience de ce qui se passe m’est insupportable. J’ai eu le temps de voir (au cours d'un zap) un président d’une société de gestion d’HLM s’occuper essentiellement de faire du cash avec le fond de commerce qu’on lui a confié, qu’il n’a pas construit, mais il s’estime le droit d’exploiter les clients qui sont la vache à lait de ses ambitions, et qu’il méprise en ne faisant aucun entretien des bâtiments. Il achète châteaux hôtels terrains.

Cash Investigation dénonce le business des HLM

Insalubrité, pots-de-vin et flambée des charges. Diffusée ce mardi 23 avril à 21 heures, la nouvelle enquête de Cash Investigation intitulée "Sociétés HLM : loyers modérés pour business démesuré" dénonce les pratiques illégales de trois bailleurs sociaux français.

https://www.capital.fr

Ces faits sont connus par l’administration qui fait des rapports, écrit des injonctions tenues secrètes, il faut cacher ceci aux principaux intéressés, les locataires. Et aucuns effets s’en suivent.

L’état fait des lois, les multiplient, les complexifie à chaque découverte des biais qu’elles ont induites. L’état constate les dérives, mais ne fait rien, et n’applique même pas ce qu’il impose. L’Etat n’assure pas son rôle régalien.

Il est dans la communication, dans la gesticulation. On dirige un état virtuel. La culture du jeu vidéo sur écran a pris le dessus sur la réalité. Comme dans les jeux on donne l’ordre d’éradiquer les opposants en oubliant que les tirs sont sur des cibles réelles.

J’avoue que lorsque j’entends aux informations qu’on tire à la Kalachnikov dans les cafés et les rues et que les bandes règlent l’une comptes en pleine ville, on se demande si l’état joue son rôle. Heureusement qu’on nous dit que nous sommes protégés par l’armée mise à contribution pour assurer notre sécurité et parfois pour suppléer les policiers utilisés pour protéger l’état des dangereux gilets Jaunes dont chacun sait qu’ils sont armés jusqu’aux dents (qui leur restent après les flash ball Les sans dents comme disait Hollande). On tire comme on le fait dans les jeux vidéo.

Bravo la culture de la console et de ses jeux virtuels ou l’on tue l’ennemi en marquant des points. Les tirs qui se trompent de cible ne sont que des pertes de points, ou au pire on déclenche un grand Tilt comme sur les machines mécaniques de ma jeunesse. L’intelligence artificielle n’a rien arrangé. Et il suffit de recommencer le jeu, sans même remettre un jeton comme autrefois. Le progrès vous dis-je.

Le commerce de la drogue semble en être la cause, et probablement le financement d’autres activités illicites voire terroristes. Le laxisme de l’état, de la police à qui on ne donne pas les moyens (sauf pour cogner sur les opposants) et de la justice que je considère comme laxiste.

 La justice est devenue un jeu de rôle, on défend n’importe qui pourvu qu’il ait du fric. On parle de n’importe quoi sans la moindre connaissance du problème, surtout sans la connaissance technique. L’important est d’enfumer. Celui qui gagne est celui qui enfume le mieux l’autre. La justice ne joue plus son rôle de gardienne de la loi et du vivre ensemble, c’est devenu un jeu ou les égos des acteurs professionnels ont plus d’importance que leur rôle de faire respecter une forme d’équité et de régulation. L’Etat a d’ailleurs abandonné tout son rôle régalien et ne finance plus normalement cette institution. On joue à grands renforts de jeux de manches, de grandes envolées !

A quand la privatisation de la justice ! On admet déjà les tribunaux arbitraux privés. Et on renforce le secret des affaires. C’est intéressant pour la gestion des HLM ! Seuls ceux qui pourront payer le plus d’avocats (ou acheter les juges privés) pourront écraser le petit peuple qui se plaint toujours et qui l’imbécile (mais pour nos grands débateurs ceci est une constatation pas une insulte) occupe les ronds-points.

Bravo les concepteurs de ces jeux vidéo qui certainement se pensent non responsables et ne se posent pas la question de leur culpabilité. Mais coco il faut faire du fric.

J’avoue que je ne supporte plus les incompétents qui nous dirigent. Qui vivent dans la virtualité et qui pensent qu’il suffit de nier et de communiquer pour que les choses n’existent pas.

J’avoue aussi que cette « civilisation » basée sur le verbe, arme de l’Enarchie, m’insupporte. Nos dirigeants se vivent en « gamers ». Ils jouent toujours à l’âge adulte selon le logiciel figé de leur enfance, avec le même algorithme qui est la seule base de l’« intelligence artificielle ».

J’avoue être las d’entendre « nous devons nous mobiliser ». Avec une bougie, une fleur, mais le mieux avec un don, dont on ne sait l’utilisation. La garantie de l’état déficient ne garantit rien.

Se « mobiliser » le cul sur une chaise, les yeux rivés sur un écran. Ce qui compte c’est de faire cliquer, sur le bouton qui rapporte du fric, le gogo qui croit participer aux grandes œuvres médiatiques

J’avoue mon incapacité à supporter de telles bêtises.

J’avoue aussi, je viens de lire le billet du jour de Philippe Bilger.

Emmanuel Macron cherche l'amour !

Le 14 avril, dans le Journal du Dimanche, a été publié un portrait éblouissant du président de la République par Michel Schneider. D'une grande finesse, avec une empathie critique poussant loin l'analyse des ressorts profonds d'une personnalité exceptionnelle, il a passé l'ensemble de ses propos, de ses postures, de ses attitudes, de ses provocations et de ses actions au crible du désir permanent d'être remarqué et de l'obsession d'être aimé à tout prix.

https://www.philippebilger.com

C’est plus que de l’amour pour Macron, c’est de la rage. L’amour rend aveugle, Philippe Bilger est mûr pour devenir ministre de la justice. Mais comme dit la chanson : Les histoires d’amour finissent mal, en général.

J’avoue surtout être écœuré de cette conduite de l’Etat. Grave pour un cardiologue.