27 Septembre 2018 En route pour le nouveau monde, qui est le chauffeur ?

J’étais en train de faire ma lecture habituelle des informations parfois et surtout autres que politiquement correctes, lorsque j’ai été interrompu par le téléphone et une voix douce me demandant un don pour une cause qui me semble importante. J’y reviendrai rapidement.

Je me suis posé la question de l’intérêt de mes petits commentaires. Je pense que la seule justification est outre de donner mon avis basé sur une longue expérience, c’est aussi d’attirer l’attention de ceux qui n’ont pas le temps libre que donne la retraite, sur les faits souvent stupides de notre société. On peut s’informer, c’est plus facile quand on est à la retraite (est-ce pour ça que l’on veut éradiquer ceux qui ont le temps de réfléchir ?)

Mon rôle est peut-être d’aider ceux qui n’ont pas le temps à s’informer rapidement et un peu donner mon avis, qui n’engage que moi.

Le premier ministre doit « trouver les mots » ! Cette expression me fait rire. Finalement pour nos grands hommes toutes les réalités dérangeantes se règlent par le verbe. D’ailleurs ils ne savent faire que ça. Gesticulations et verbe. Cette expression est utilisée dans le « quotidien du médecin » qu’on ne peut lire sans abonnement, dans une étude des soucis de LREM et de son chef.

Un article intéressant sur le Quotidien du médecin malheureusement indisponible sans abonnement commentant l’impasse du chef de l’état. (Un copier-coller serait inélégant mais dont voici le titre et les premières lignes accessibles à tous.) :

Un moment de perplexité La recherche d'un second souffle

Richard Liscia 27.09.2018

Comment donner une suite au triomphe électoral de 2017 tout en tenant compte des obstacles posés par la conjoncture économique et sociale, tel est le dilemme actuel du pouvoir. Emmanuel Macron, pour sa part, n'a pas encore fait amende honorable. Il continue à trancher, à provoquer, à discourir sur un ton péremptoire. Mais, de même qu'il lui a bien fallu, à la suite de l'affaire Benalla, réorganiser l'Elysée, pour éviter désormais ce genre de désagrément, de même il cherche de nouveaux points d'appui, dans la perspective des élections européennes.

Et cette information sur l’Aquarius dont la 2ièm chaine TV confirme bien l’origine libyenne et riche des migrants (Merci Sarkozy).

L'Aquarius transportait des Libyens riches avec leurs bagages et leur chien : et on veut nous faire pleurer sur la misère ?

L'Aquarius aura, décidément, rendu bien des services. Aux migrants qu'il aura transportés d'un bord à l'autre de la Méditerranée, bien sûr. Mais, surtout, à la cause qu'il voulait défendre : en ce 26 septembre 2018, il l'a complètement discréditée. Et c'est tant mieux.

http://www.bvoltaire.fr

Crise financière un article pas très rassurant

Les fondements de la prochaine crise financière

Le 18 septembre, l'Institut Thomas More organisait un débat sur les dix ans de la crise, après la parution d'une note par Sébastien Laye 2008-2018 : avons-nous tiré les leçons de la crise. Ce débat réunissait Jean Marc Daniel, Christian Saint Étienne et Sébastien Laye. Voici un résumé de l'intervention de Sébastien Laye.

https://www.contrepoints.org

Revenons-en à l’interruption téléphonique de ce matin : santé.

Cette jeune femme, très polie, m’a présenté sa demande de façon claire. L’institut Gustave Roussy (centre anti cancéreux de la région parisienne) recherche des dons pour la recherche centrée sur les cancers de l’enfant. Comment être insensible à cette demande ? surtout quand on a mis toute son énergie à tenter d’améliorer la vie de ses semblables.

J’ai quand même fait remarquer que les centres anti-cancéreux en France sont présents dans toutes les régions de France. Ils font pour la plupart partie d’une chaine d’établissement à type de gestion PSPH (Privés à but non lucratif participant au service public hospitalier). Une gestion donc un peu plus autonome, mais polluée par une gestion de plus en plus cernée par les ARS.

Comme je suis d’origine lyonnaise j’ai parlé du centre lyonnais, Léon Berard, qui poursuit les mêmes buts.

Les centres de lutte contre le cancer

Au nombre de 20, les Centres de lutte contre le cancer (CLCC) sont des établissements de santé privés à but non lucratif, exclusivement dédiés aux soins, à la recherche et à l'enseignement en cancérologie. Ils participent au service public hospitalier et assurent une prise en charge du patient en conformité avec les tarifs conventionnels, sans aucun dépassement d'honoraires.

https://www.hopital.fr

Nous avons eu avec cette dame une longue discussion, ce qui montrait bien que le but n’était pas commercial, mais que l’on recherchait de l’humanitaire au vrai sens du terme. (En général les commerciaux vous raccrochent au nez dès que vous demandez des explications sur les buts).

Les buts sont bien entendu dignes de considération et comme j’étais devant mon clavier d’ordinateur, j’ai demandé qui dirigeait le centre Gustave Roussy. Et toujours en continuant ma conversation téléphonique j’ai regardé et partagé ce que je trouvais à l’écran.

Cancer: "la bureaucratie étouffe la recherche!"

Professeur de chirurgie oncologique et directeur général de Gustave Roussy, le plus grand centre anticancer européen, Alexander Eggermont s'élève contre une administration qui étouffe l'innovation au lieu de l'encourager. Une bureaucratisation qui menace la recherche médicale et pénalise les patients eux-mêmes.

https://www.challenges.fr

Cette présentation m’est bien entendu sympathique. Les choses sont dites et bien dites.

Mais on peut réfléchir aussi.

L’état et nos senseurs politiques et journalistiques ne peuvent demander à la recherche de trouver des fonds de recherche ailleurs qu’auprès du ministère (avec la technocratie qui va avec) et « en même temps » de ne pas comprendre que les chercheurs peuvent rester indépendants même s’ils travaillent avec des industriels. Seule la compromission est condamnable, ce qui n’est pas systématiquement le cas. D’autre part l’état est resté bien passif, dans le monde d’avant, envers des associations de lutte détournées de leur but. Déjà dans le monde d’avant l’état ne faisait pas son travail, le fait-il mieux maintenant en décourageant, démotivant, déshabillant et restructurant les organismes de contrôle qui ont pour rôle de remplir de la paperasse et de ne pas gêner les « entrepreneurs ».

Le DG de Gustave Roussy s’exprime dans un congrès industriel (LEEM qui fédère l’industrie du médicament). A mon avis ce n’est pas une connivence mais c'est son travail de signaler ses difficultés.

La recherche est « le parent pauvre » dans les budgets des gouvernants. Ils trouvent « les mots » mais cela s’arrête là.

La personne du « service des dons » fait son travail de façon remarquable, et continue la conversation.

Je lui ai donc suggéré de demander à son directeur général de s’intéresser aussi au fonctionnement quotidien de son établissement.

Pour des raisons familiales j’ai eu écho d’une attente de plus de 4 h (et même plusieurs fois) pour une consultation de suivi en cours de chimiothérapie. Et ceci n’est pas exceptionnel, je dirais même habituel.

Dans d’autres établissements également les attentes pour des rendez-vous prévus sont la règle. J’en ai fait l’expérience de nombreuses fois en accompagnant des personnes de ma famille. Qu’on ne me dise pas que cela est imprévisible, j’ai fait pendant plus de 35 ans des consultations sur rendez-vous, en cardiologie, avec un service actif à côté de mon cabinet, et mes retards étaient très rares, même en cas d’urgence dans le service. Un peu d’organisation et surtout des rendez-vous non pris à la chaine et en s’organisant avec les confrères c’est possible, si celui qui organise est bien celui qui agit.

Plus grave ce sont les rendez-vous avec attente dans le cadre de la surveillance de traitements difficiles, où les patients, en mauvais état physique attendent dans des conditions difficiles et épuisantes. (Je fréquente les salles d’attente avec un œil professionnel, mais en accompagnant attentif). Souvent des compléments d’examen sont demandés et le patient repart pour revenir le lendemain, parfois de loin, en taxi ou avec la famille pour un rendez-vous de scanner, d’échographie, un geste de ponction qui sera lui aussi en retard. Tout ça pour respecter la sacro-sainte hospitalisation de jour qui ravit la ministre et le gestionnaire et qui s’avère inhumaine pour le malade. Il est du devoir d’un médecin de gérer cela le mieux possible, et ce DG est aussi un médecin chirurgien de surcroit qui sait bien que certaines sorties le lendemain d’interventions importantes est une utopie qui ne fait plaisir que statistiquement.

Un directeur général aux belles idées devrait aussi améliorer l’accueil et le contact qui n’est pas qu’affaire de notes de service, mais aussi d’organisation tournée vers le patient.

Il ne s’agit pas de grandes réformes dont se gargarisent nos savants énarques, mais d’une organisation fonctionnelle, c’est ce qu’on devrait apprendre aux étudiants de Rennes (formation des directeurs) et aux ARS plutôt que la comptabilité ou l’étude des foultitudes de textes kafkaïens de l’administration française.

Nos « élites nationales » font la leçon en tribune pour organiser le monde, alors qu’elles sont incapables d’organiser leur maison, fût-elle Elyséenne.

D’ailleurs quand on n’y comprend plus rien soi-même (l’administration) on incite le contribuable à errer par internet dans le maquis non maitrisé de la multitude de textes qui régit maintenant chaque action du citoyen moyen. Pour la plupart ils n’auront besoin de cette information qu’une fois dans leur vie. Et si c’est 2 fois, il constatera que le logiciel a changé ainsi que le texte de la loi qui ne sera plus au même endroit de l’algorithme de recherche.

Orwell nous dirige ! 

Biographie George Orwell

Biographie courte : George Orwell est un écrivain du XXe siècle, devenu célèbre avec son roman 1984, dans lequel un système totalitaire et oligarchique a écrasé toute liberté individuelle. Il est considéré comme un écri...

http://www.linternaute.com