27 Novembre 2020 Vous allez penser que je suis monomaniaque

Que je suis habité par une idée fixe.

Les problèmes actuels sont à mon avis la conséquence de la sélection et la formation de nos élites.

On prend les deux ans de formations à l’ENA pour un gage d’universalité, de compétence tous azimuts. Qu’après ces quelques mois on devient compétent en tout, omniscients, interchangeables dans tous les postes, passant en outre d’une fonction administrative au service de l’état à un pouvoir privé, avec pour seul viatique son carnet d’adresse,  au service de grandes entreprises internationales et financières.

N’y a-t-il pas un défaut de sélection et de formation ? Savoir « utiliser » la loi ne suffit pas. Savoir manipuler les gens non plus, surtout sans contrepouvoir.

On se pose la question de la sélection pour les policiers, pas pour nos élites qui sont soi-disant compétentes en tout.

Que dire aussi des supplétifs sélectionnés pour leur compliance aux idées défendues par les Enarques.

Il faudrait une vraie sélection une vraie formation. Avoir un accent n’est pas rédhibitoire, on l’a entendu ! Mais qui a un accent ? celui qui habite en Occitanie ou celui qui a pris l’accent technocrate parisien ? Heureusement pas de ségrégation, il va y avoir une loi pour ça, c’était indispensable par les temps qui courent en effet !

Pour un médecin dont le champ de connaissance est limité c’est de 10 à 15 ans. Et parfois elle laisse aussi à désirer !

Ah le pouvoir du fric qui corrompt tout, pouvoir limité dans le cas des médecins, mais qui peut être présent aussi. Et si ce pouvoir est insuffisant pour certains médecins, ils se tournent vers la politique.  Il y a de mauvais exemples dans nos élites nationales.

Nos Enarques de la cour des comptes nous disent que la formation des médecins coûte très cher, et qu’ils devraient être redevables en s’installant dans les déserts médicaux.

Ils oublient que dès les premières années ces étudiants sont employés ou plutôt exploités par les services hospitaliers. (1€ de l’heure pour les débutants recrutés pour venir en aide aux malades du (de la) Covid).

Que les déserts sont le fait d’un hospitalo-centrisme avec regroupement de tous les moyens dans les grandes villes régionales. Au bout de dix ans les étudiants devenus médecins se sont mariés, ont des enfants qu’il faut scolariser, une épouse qui travaille, pas dans un désert.

Contrairement à ce que pensent les Enarques déconnectés des réalités, ce n’est pas en télémédecine qu’on fait de la médecine. Tout au plus peut-on renouveler des ordonnances ou prescrire des examens qui de toute façon amèneront le patient à beaucoup circuler et dont l’organisation en temps de pénurie, va faire perdre beaucoup de temps et faire faire de kilomètres. Puisque seuls les grands centres possèdent des moyens et encore toujours en retard sur ce qui serait nécessaire. Une fois que le patient est sur place autant s’en occuper tout de suite, mais il faut optimiser les rendez-vous et pourquoi pas prévoir une hospitalisation (oh ! le gros mot) diagnostique.

Combien j’ai vu de cancers errer sur les routes dans des états alarmants avant d’avoir la chance de rentrer dans une file de soins. Mais cela ne se voit pas sur les diagrammes de ces messieurs !

Limiter le pouvoir de ces serviteurs de l’Etat qu’ils devraient être avant tout. Evaluer leurs compétences non évaluées par le seul classement d’une sortie d’école.

Rôle de la représentation nationale, Assemblée et Sénat. Leurs membres sélectionnés non pas par un Quizz pour devenir des Playmobil, mais par leur compétence. Il faut vérifier avant l’élection, leur probité et réellement vérifier aussi, j’en veux pour preuve les oublis de déclaration d’intérêt financiers, de conflits d’intérêts, et l’échappatoire facilement utilisée de l’élection par le peuple en oubliant de dire qu’il a voté, ce peuple, sans qu’on lui ait tout dit, ou plutôt beaucoup caché.

Que penser d’un représentant atteint d’une phobie administrative ?

De vrais débats menés de façon sereine mais approfondis, au nom des électeurs et non d’un parti seraient plus constructifs et plus dignes.

Je dois rêver !

Pour une synthèse de tout ce qui m’agite, une histoire personnelle ce jourd’hui même.

Mon épouse devait avoir un examen de suivi nécessitant un matériel qui n’est pas diffusé partout. Qui pourrait déboucher sur des examens encore plus spécialisés et donc encore plus hospitalo centrés, si la nécessité s’en était fait sentir. Donc nouveau rendez-vous ailleurs mais dans un délai qui peut-être important.

Mais tout va bien cette fois.

Nous avons fait 35 km (aller). Avec bien entendu une auto-autorisation pour nécessité médicale pour elle, que j’ai également remplie de la même façon, pour les mêmes motifs bien que n’étant pas concerné par cette nécessité de santé. Aurais-je dû indiquer « motif familial impérieux ? ou pire parler d’assistance à personne vulnérable, ce qu’elle n’est pas (ou plutôt plus) ?

Puis profitant de ce déplacement nous en avons profité pour nous arrêter sur notre route à un grand supermarché (à 25 kms). Nous avons fait une nouvelle auto-autorisation pour déplacement à des achats de première nécessité. Depuis le re confinement nous faisons nos achats dans les rares magasins de notre village avec bonheur mais il y manque certains choix !

Evidemment le self-service attenant était fermé. Consignes anti Covid obligent ! (et il était midi et demi). Rien de grave pour des personnes en forme.

Dans l’entrée du magasin des personnes souriantes représentant « la banque alimentaire » sollicitaient notre participation à cette collecte bien utile devant la paupérisation de notre pays. (malgré les promesses magnificentes (je sais, néologisme, mais valide au Scrabble) de nos ministres. Nous avons participé tout en pensant que le peu d’affluence due au confinement encore en vigueur, rendait la tâche difficile.

Je voudrais rappeler à nos gouvernants ce que disent les ornithologues. Il ne sert à rien de nourrir les oiseaux du ciel pendant quelques jours puis arrêter, au bout de trois jours sans alimentation ils dépériront ! C’est un peu la même chose pour les êtres humains qui parfois sont en attente des promesses vraies sur le papier, mais fausses dans les assiettes.

Je me suis aussi demandé si notre bon gouvernement qui fait des petits déjeuners de travail des déjeuners de travail, des diners de travail, le faisaient avec le masque (car plus malins que nous ils doivent savoir le faire. Et si à l’Elysée, et dans les ministères (mais aussi à l’assemblée et au sénat) les cuisines qui habituellement font des repas gastronomiques sont fermées ? Que font ces restaurants ces cuisiniers et serveurs (de luxe) ? Sont-ils en télétravail ? Leur demande-t-on de s’extraire ????? des consignes ? Et comment le président accueille-t-il « les visiteurs du soir » et autres patrons du Cac 40 et des multinationales si utiles parait-il à notre pays ? Les renvoie-t-il sans manger dans le froid parisien ?

Ne devrait-il pas demander aux grands savants de l’ENA qui l’assistent de lui faire en ce cas une page Face book de Click and Collect pour les miséreux du quartier ?

Beaucoup de questions, aucunes réponses !

Mais je suis rassuré on va pouvoir faire du ski, sans manger ni boire et sans remontées mécaniques. Ouf ! on ne parle pas de déposes en hélicoptère. Macron pourra skier à La Mongie (dans notre région, quel honneur !), avec son casse-croute et pourra même descendre depuis le sommet du mont Blanc après un court vol peu onéreux sans doute.

Mais je dois rêver tout seul.