30 Avril 2020 Avenir

J’espère que de vrais journalistes, font depuis le début de la crise, de vraies enquêtes et qu’elles pourront être diffusées.

J’appelle vraies enquêtes celles de journalistes qui vont voir sur le terrain, la réalité des choses. Pas seulement devant les ministères à la façade vide ou devant ou dans des lieux exemplaires choisis spécialement pour faire l’éducation du peuple de ceux qui ne comprennent rien.

Quitte à rompre le confinement comme le font ces jeunes reporters mandatés pour soutenir le gouvernement, autant que certains « vrais » journalistes le fassent pour réellement informer.

Mais qui va pouvoir publier ces choses qui peuvent déranger ?

Ce matin, grands shows sur le port et l’entretien des masques, avec des démonstrations gaguesques de savants démonstrateurs en chambre, et non en situation et conditions réelles.

Et  toujours ces journalistes qui accompagnent leurs certitudes de grands gestes stéréotypés, souvent doublés d’ailleurs par des traducteurs en langage des signes.

Très drôle. Les médecins que je connais et qui travaillent dans un cadre hospitalier connaissent bien les consignes de port de masque et de mesure de décontamination. (Chirurgiens, anesthésistes, soignants en contact direct). Cependant parmi mes amis, famille, beaucoup ont été contaminés. Beaucoup n’ont fait qu’une maladie bénigne. Parfois un peu plus sévère, mais je rappelle le décès des médecins français au nombre de 9 recensés à ce jour. Très nombreux contaminés mais eux aussi sous-évalués par les chiffres officiels.Sans doute par imprudence et mauvaise écoute des conseillers en port de masque des plateaux TV ou de démonstrateurs confinés loin des malades, en télétravail.

Les masques dans les transports en commun ou dans les magasins de vêtements me font rire, car on oublie de préciser ce que l’on fait quotidiennement des vêtements alors qu’on recommande de tousser et cracher dans le pli du coude.

On vit une époque formidable, dans un théâtre d’ombres et journalistes comiques.

Aurons-nous des réponses à postériori avant 20 ans sur la réalité de ce qui s’est passé.

A mon avis les chinois (ou mieux la Corée du Nord) n’ont rien à nous envier en ce qui concerne la désinformation.

Si la gestion de la reprise de l’économie est aussi bien gérée que la gestion de la crise de la pandémie en France, il faut s’attendre à une catastrophe

J’ai beaucoup regardé Arte ce matin.

Au programme Alimentation, agriculture, et comparaisons avec les produits transformés et commercialisés ou non par la grande distribution. Très instructif !

Nos enfants de villes devraient dans les écoles regarder de tels programmes, car ils ont souvent perdu tout contact avec la réalité de leur alimentation et de la production de ce qu’ils consomment.

Le poisson n’est pas une brique surgelée enrobée de sciure, les fruits ne poussent pas dans des barquettes filmées de feuilles transparentes plastique et le lait, la viande ne sont pas emballés à l’origine et sortant d’une usine.

Excellente occasion que l’avènement d’un nouveau monde pour que tous nous prenions conscience des dérives de notre consommation, et pas seulement agricole.

Je doute que cela intéresse nos dirigeants bien plus influencés par les grands lobbies industriels que par la remise en cause de ce productivisme.

J’ai des doutes sur l’avènement d’un monde nouveau, surtout s’il est piloté par ces pilotes de l’ancien monde. La jeunesse de certains de nos dirigeants ne me semble pas un gage d’une grande ouverture d’esprit. Dirigeants déjà formatés par un monde qui ne voit jamais rien venir.

Il faut garder espoir, ce qui n’impose pas de rester aveugle sur les anciens modèles rigides employés sans aucune imagination. Les Enarques ne sont pas créatifs. Créer du neuf demande de savoir faire table rase des vieux schémas. Et de toute façon remettre en cause les vieux modèles qui font la fortune des grands empires économiques, ne permet pas de pantoufler dans des postes rémunérateurs.