21 Juillet 2020 C’est désespérant

Euréka, Emmanuel Macron a annoncé ce matin à 5 h son grand succès et celui de l’Europe. Un accord obtenu après quatre jours de négociations. Je suppose que personne n’a dormi, bu, mangé, tous tendus vers la négociation historique.

(Coluche dirait négociation piège à conc et compromis, chose due).

Macron « se félicite », ce qui est habituel.

Les journaux télévisés qui n’ont eu que trois heures pour prendre connaissance de cet accord de quatre jours, louent l’artiste et le plan. A partir, probablement, du communiqué des communicants du président. Quand on pense que quatre jours à finasser dans tous les camps sur les détails sont résumés en quatre phrases lapidaires d’autosatisfaction de notre président on peut redouter le pire.

D’autant qu’il est probable que chaque négociateur des vingt-sept pays est rentré au pays avec chacun une annonce de victoire.

Comme on dit le loup est caché dans les détails. Il va falloir d’une manière ou d’une autre payer. Il n’y a pas d’argent magique nous avait répété notre président qui compte probablement sur nous pour admirer son génie et nous en faire payer le prix.

Je dois reconnaitre que tous nos présidents nous ont conté les mêmes fables, ce n’est pas nouveau. Mais il y a toujours la même chancelière et nos présidents passent.

La majorité des journalistes s’ébaubissent. Ressassent les mêmes éléments de paroles.

Si j’ai bien compris ce plan, de 750 milliards d’Euros, pour les 27, se résume pour la France à quelques prêts remboursables et seulement sur les 390 milliards de subvention, 40 milliards pour la France. Soit environ 10% des sommes annoncées , mais on reste discrets là-dessus.

Adrien Quatennens me semble plus près de la réalité lorsqu’il répond sur LCI à son interrogateur.

Et je pense comme lui que ces chiffres mirifiques s’accompagnent de conditions et en particulier « d’efforts » d’économies sur la santé. La Commission de Bruxelles n’est pas prête à diminuer sa pression sur les dépenses de santé. On en a vu le résultat. Mais cela pourrait peut-être être fait  au moins de façon intelligente et non pas technocratiquement.

Nous verrons. Il n’en reste pas moins que les plus grandes Fake news sont proférées par les journalistes des grandes chaines propriétés d’ « amis » du pouvoir, et du pouvoir lui-même.

Autre sujet la SNCF va prendre la température des voyageurs de façon systématique. Presque six mois après le début de l’épidémie c’est un exploit ! Et ceux qui seront « chauds » que va-t-on en faire ? Et tous les voyageurs de tous les trains vont-ils être dépistés par ces thermomètres thermiques ? La parole est aisée mais l’art est difficile. En France nous avons la parole, mais pas d’argent et d’organisation pour passer aux actes.

Un peu comme sur les aéroports ou rien de vraiment concret n’est fait. Nous sommes ouverts à tous vents. Les annonces se succèdent et les mises en place trainent comme l’arrivée des masques au début de l’épidémie.

J’ai entendu une annonce. L’ARS d’Occitanie demande à tous de se mobiliser pour apporter leur aide aux soignants. Et cela quelque soit leur formation. Il faut remplacer dans les hôpitaux ceux qui partent en vacances bien méritées après une période extrêmement difficile pour eux. Comment ! Rien n’a été organisé en amont ? et on aurait hésité à tirer encore plus sur la ficelle des soignants déjà en sous effectifs. Que font tous ces fonctionnaires des bureaux dont ce serait le rôle ? Je propose de les mettre aux soins, en première ligne, on trouvera bien à les remplacer à leur poste habituel des employés de bureaux mis au chômage par la fermeture de leur entreprise.

Pour ma part, je suis volontaire pour remplacer le directeur de l’ARS. Evidemment les nombreux papelards administratifs, les plans de restructuration et de fermeture de lits vont être négligés. Ainsi d’ailleurs que toutes les tâches non indispensables à la prise en charge de la Covid. Les statistiques du ministère et les schémas d’ « organisation de la santé » peuvent attendre. Quand il y a le feu l’urgent est de lutter à son extinction.

Bien entendu je demande le salaire correspondant à ce préfet de Région et les avantages qui y correspondent.

Mais ne rêvons pas ce ne sera pas pour demain !