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24 novembre 2019

24 Novembre 2019 Plan d’urgence qui n’en a que le nom

Plan d’urgence de l’hôpital.

14 points, on ne lésine pas sur le baratin et le charabia pour que personne ne puisse y voir clair.

En tant que médecin cardiologue, je me demande si les patients qui venaient me consulter auraient compris que je leur propose un traitement en 14 points dont la plupart auraient dépendus de la disponibilité des médicaments, de la non substitution par le pharmacien, de la disponibilité du kiné, de l’infirmière, de sa tolérance personnelle, de la sensibilité du microbe, de sa responsabilité dans son état déterminé par les risques évalués par la santé publique, de sa couverture sociale, de sa complémentaire, etc. Le tout bien entendu sur 40 pages rédigées par un communicant et des hommes de loi. Il faudrait aussi fixer un délai d’au moins 40 jours de réflexion au signataire de l’approbation qui aura rôle de signature de contrat. Contrat bien entendu terminé par "j’approuve" et le traitement pourra commencer ou "je n’approuve pas" et il n’y aura pas de soins. Je vois d’ici la tête du « patient » au plein sens du terme confronté à sa maladie urgente. Je crois que nous n’avons pas les mêmes valeurs ni la même notion de l’urgence que nos élites et autres fourgueurs de service, dans l’informatique entre autres.

 

Voici les commentaires d’un médecin, plus sérieux que moi, Vincent Fromentin dans « la lettre de Galilée »

Plan d'urgence à l'hôpital : insuffisant pour calmer les soignants

Cette semaine a été marquée, comme nous l'annoncions dans l'édito de mardi, par la présentation par Agnès Buzyn et Édouard Philippe, lors du Conseil des Ministres du mercredi 20 novembre dernier, d'un nouveau plan d'investissement pour l'hôpital. Face à la grogne qui montait, Emmanuel Macron avait promis lors d'un déplacement à Épernay jeudi dernier un "plan d'actions renforcé et des décisions fortes".

https://www.lalettredegalilee.fr

 

Moi qui suis un éternel mécontent j’ai fait cette lecture dont les points capitaux et litigieux sont « stabilotés » en jaune. (Comme on dit dans le film « Quai d’Orsay » par Thierry Lhermitte, imitant parait-il De Villepin). Et cette lecture ne m'a pas rassuré.

 

On assiste dans ce texte à un numéro d’enfumage très habituel de nos ministères. Au lieu de traiter le vrai problème dans son ensemble, on propose des « solutions ponctuelles », morcelées et surtout qui permettent de faire se confronter les différents corps de métier. Le but est bien entendu de mettre en avant des promesses mais que la fragmentation et les morcellements finissent par coûter le moins cher possible. Car c’est toujours le but poursuivi par nos élites qui ont été incapables d’analyser, de piloter et prendre les mesures d’adaptation nécessaires pour améliorer le système en fonction de la pratique de terrain. On crée des commissions, on demande des rapports qu’on range soigneusement dans les tiroirs en veillant à ce qu’ils restent très confidentiels. On préfère les grandes réformes "chamboule tout" et inapplicables à un pilotage quotidien et rectificatif des dysfonctionnements détectés à l'usage journalier. Nos Enarques (et leurs nombreux communicants) sont devenus des experts pour brouiller les pistes en complexifiant les problèmes.

 

Je mets cette attitude de procrastination, en comparaison avec le vote, sans délai, des députés s’octroyant une augmentation d’indemnité de logement

L'indemnité de logement des députés passe de 900 à 1 200 euros

Alors que l' Assemblée nationale étudie cette semaine le projet de loi de finances 2020, le soutien au pouvoir d'achat figure dans les axes majeurs. Une politique qui semble aussi concerner les députés. En effet, la dotation d'hébergement des députés, qui permet de rembourser leurs dépenses de location à Paris, va être augmentée de 900 à 1 200 euros mensuels au 1er novembre.

https://www.lepoint.fr

Voté sans « états d’âme » cette fois. Avec l’accord du président et du premier ministre. Qu’on ne me fasse pas croire que les députés godillots aient voté ce texte comme un seul homme, sans l’accord au plus haut niveau.

On n’a pas fait de catégories dans ce cas-là. Limité l’augmentation à ceux qui représentent les départements éloignés, ou la grande couronne, ou la petite ou Paris intramuros.

On n’a pas stigmatisé non plus ceux qui ne viennent jamais en séance ou en commission, ou qui viennent pour ne rien faire sans jamais aucune intervention autre que celle de lire un texte préparé par le gouvernement et a sa gloire ! Il ne faut pas en l’espèce segmenter la représentation nationale sur des considérations territoriales n’est-ce pas !

En gros et comme pour toutes choses on se moque du peuple et on lui fait avaler les couleuvres avec l’art consommé des pervers.

La petite larme à l’œil de madame Buzyn n’y changera rien, ou alors elle ne s’aperçoit pas que l’on se moque de nous par son intermédiaire.

A moins que ce ne soit le but non avoué.

Et « on » voudrait que notre pays soit optimiste ! Et surtout qu’il admire nos élites, sans se rendre compte qu’elles sont incapables de mettre au point des textes « non clivants » et efficaces et sont incapables d’aider à créer de l’activité productive dans notre pays autrement qu’en attendant le ruissellement.

Estic tip 5

 

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