07 juillet 2015 Je ne suis ni pour ni contre, je constate.

Je ne suis ni pour ni contre, je constate.

Les grecs ont voté. Un référendum, la honte à en croire les instruits qui déjà avaient traités les Français d’inconscients d’avoir voté non au nouveau traité concocté par leurs soins. Le peuple ne peut comprendre le génie des dirigeants, et ne doit pas être consulté. Ceci bien sûr d’après les élites autoproclamées qui parlent encore actuellement sur toutes les chaines TV. D’ailleurs Nicolas S et François H ont étés d’accord pour faire que ce vote soit nul et non avenu.

Mais les grecs ces inconscients, ces nuls ont voté non !

J’ai entendu Mr Thierry Breton, ex ministre de l’économie de J. Chirac, donner la leçon aux grecs et à leurs dirigeants. Ce ministre si confit de sa personne est celui qui a bradé aux dires de toutes les autoroutes françaises. Il a également inauguré en grande pompe, c’est le cas de le dire, une station-service fictive distribuant du carburant végétal. La pompe a été démontée le lendemain sans les caméras et sans journalistes bien sûr. Cette filière a été remise en question depuis. Quelle clairvoyance !  Il semble meilleur dans la gestion des sociétés privées que dans la gestion d’un pays. Je suis allé à postériori sur le CV du Mr sur Wikipédia. Un vrai panégyrique ! On se demande qui l’a écrit, lui sans doute. Les utilisateurs d’Orange et France télécom (et les employés) seront-ils plus sensibles à la capitalisation boursière ou au fonctionnement de ces entreprises ? Quant à l’action gouvernementale on se demande ce que faisaient ses prédécesseurs (NS) et ses successeurs pour que tout aille mal après lui. Comment peut-on se passer d’un tel homme ? En plus il trouvait que la bourse tenait remarquablement bien (-5% au moins). Même pas mal. Vive la méthode Coué.

Les grecs ont tort, mais comment expliquer qu’en huit ans de dirigisme de l’Europe sa dette ait triplé sous des gouvernements aux ordres de l’Europe ? Comment a-t-on pu accueillir la Grèce dans l’Euro alors que toutes les dérives dénoncées maintenant étaient connues ? Goldman Sachs a tout validé et tout trafiqué à l’insu vraiment des dirigeants Européens ? Ces mêmes qui voulaient faire grossir l’Europe et l’Euro malgré les critiques  et inquiétudes de certains. Les mêmes expliquent qu’ils avaient raison et les grecs tort.

Mr Junker veut au nom de l’Europe des réformes, des impôts nouveaux, mais a laissé les grandes fortunes et sociétés grecques planquer d’abord leur argent au Luxembourg, paradis fiscal dont il était à la tête depuis plus de 20 ans. Il faut taxer les pauvres mais ne pas désespérer les grands épargnants au Luxembourg.

La Grèce a vu sa dette exploser surtout du fait de prêts usuraires pratiqués par les banques des  autres pays européens, surtout Allemagne et France (Merci Crédit Agricole). Ces mêmes banques financées à des taux quasiment négatifs par l’Europe elle-même !

Et on a félicité les politiciens grecs d’avoir pressuré les habitants pauvres, ceux qui ne sont pas acceptés par les banques Luxembourgeoises et Suisses. Mais on accuse les actuels élus (depuis 6 mois) de toutes les turpitudes. On se fout de nous. Surtout FH qui promettait lui-même de renégocier les traités ! Sa nullité le rend amnésique. Angéla l’a maitrisé et transformé en mouton. L’habitude de la gouvernance des pays de l’Est (ex républiques démocratiques populaires) sans doute. Et Pierre Moscovici en rajoute, sûrement au vu des résultats qu’il a obtenu en France.

Que demande-t-on aux grecs ? Des réformes ! Lesquelles ? Aucun des grands commentateurs ne les expliquent sur les ondes qu’ils occupent  24 h sur 24. Sans doute sommes-nous trop bêtes pour comprendre, ou qu’ils sont incapables d’expliquer à tous les conséquences pratiques de leurs volontés. (Cf. article de Marianne) (D’ailleurs idem en France, il faut réformer, mais chacun pense aux réformes à faire accepter à l’autre. Surtout pas aux importants, députés, journalistes vedettes, profs d’économie, et autres dirigeants, mais à ceux qui ne peuvent se défendre).

Il faut que les grecs plient pour valider la grande clairvoyance de ceux qui nous dirigent. Alors écrasons les Grecs. Comment croire à l’Europe si nous ne sommes pas solidaires dans l’effort et la peine, puisque l’Europe a accepté ces autres pays, sans nous demander formellement notre avis.

 Comment croire en nos dirigeants qui se trompent si souvent et sont si facilement manipulables ? Et qui nous manipulent.