09 Mai 2020 Les mots et les maux

Gestes « barrière » serinés depuis le début de l’épidémie. Ils ne sont en fait des gestes de précautions. Comme l’a dit notre Président les frontières ou les barrières n’existent pas pour le virus. On peut juste prendre des précautions et le virus lui s’en fout. Plus on s’éloigne les uns des autres moins le virus n’a de chance de se répliquer. Mais mesurer avec un mètre, décimètre ou centimètre n’a aucun sens il faut juste s’adapter aux circonstances. Je propose d’ailleurs l’utilisation d’un compas et d’un rapporteur pour tenir compte des possibilités de rotation de la tête (environ 120°) et du tronc (30°). En plus ce serait favorable à l’apprentissage de la géométrie dans l’espace. Vite un addendum à la loi !

 Mettre des barrières avec barreaux de métal n’a de sens que si cela matérialise une certaine distance. Ce n’est pas une barrière pour le virus.

Dans cet esprit promouvoir des gestes barrière et tasser des personnes dans un espace confiné (métro par exemple) est juste à l’encontre du mot. Ceci d’autant plus que l’air contaminé circule et la ventilation transporte air et particules.

La transmission du virus dans les bateaux de croisière et dans le Charles de Gaulle est à ce titre éclairant. Vive les habitats dispersés et bien entendu on va continuer à construire des grands building type cages à poules avec climatisation.

Rappelons-nous de l’épidémie de Légionellose partie de la dispersion à tous vents de la tour de climatisation d’un hôtel où étaient réunis des vétérans américains en congrès. (29 morts sur 182 congressistes quand même). On a pu retracer les causes mais des foyers épidémiques ont encore existé et existent encore lorsque la maintenance des clims est imparfaite, pour les lieux climatisés mais aussi pour les environs du lieu de la tour de refroidissement).

Légionellose

La légionellose est une maladie infectieuse due à une bactérie d'origine hydro-tellurique de la famille des Legionellaceae (Brenner 1979) dont la plus connue est Legionella pneumophila . La bactérie se développe dans les réseaux d'eau douce naturels ou artificiels et dans un milieu organique favorable à leur développement (stations thermales, climatiseurs, etc.)

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Rappelons-nous aussi du SIDA (1980, toujours sans vaccin) dont les gestes barrière sont connus, préservatifs et utilisation de seringue une seule fois, et sont souvent oubliés et qu’il n’est pas possible de conserver tout le temps, à preuve le nombre d’enfants nés depuis, et pas que par procréation assistée. Les gestes barrières ont été adaptés à chaque cas et transgressés par les mêmes dont on dit qu’il ne faut pas les stigmatiser. Ce n’est pas comme « les vieux ».

Il ne s’agit pas de s’affoler dans le métro, juste de se rappeler que la barrière n’existe pas lorsqu’on concentre les populations. Les mesures au centimètre près sont des leurres.

La distanciation sociale, personne n’a pris la précaution de définir précisément ce que cela veut dire dans le concret.

Distanciation sociale

La distanciation sociale ,, distanciation physique , ou éloignement sanitaire (en anglais : social/physical distancing ) vise à éloigner les individus les uns des autres, notamment à l'extérieur : c'est une des mesures non pharmaceutiques de contrôle des infections prises par les responsables de la santé publique pour arrêter ou ralentir la propagation d'une maladie très contagieuse comme par exemple les maladies infectieuses émergentes.

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En gros où commence la distanciation sociale dans le cas qui nous préoccupe ? On a vu que l’interprétation a été à géométrie variable, au moins en France et par nos élites, depuis le début de l’épidémie.

 Et surtout ce que cela signifie dans certaines circonstances. J’espère que lorsque la vie est en danger on agit (en sélectionnant ?).

Arrêt cardiaque dans la rue et gestes qui sauvent. (je ne parle même pas de la ventilation au bouche à bouche!). Doit-on se tenir prudemment à distance et éviter tout contact avant que des cosmonautes n’arrivent ? (est-ce la responsabilité du Covid ou de l’hydroxy chloroquine ? vite une commission en urgence sur le trottoir pour décider !)

Idem en cas d’accident de trottinette, de vélo, de chute de trottoir, doit on s’éloigner et passer son chemin et ne pas porter aide ?

Le port du masque est utile, mais la protection n’est pas absolue pour celui qui le porte mais aussi pour celui qui est en face. Les explications de nos élites furent peu claires et étroitement dépendantes de la nécessité de « masquer » la réalité du manque.

A quoi sert un masque sur une plage déserte, sur un chemin forestier solitaire, mais aussi lors d’une promenade (dûment muni de sa propre autorisation bien sûr !) en espace ouvert et non fréquenté.

Porter un masque de façon permanente en dehors des zones peuplées et à risque, est une stupidité. Il perd rapidement toute propriété de filtrage.

Un peu comme si un chirurgien se baladait dans tous les couloirs de l’hôpital avec son masque. Parfois, il faut le reconnaitre dans ce cas, cela donne une certaine aura aux soignants qui en ont besoin (de l’aura et pour eux-mêmes). Puis qui rentrerait à nouveau en salle d’opération sans le changer !

Une certaine logique s’impose, mais elle ne semble pas partagée par tous.

Je reste encore très surpris par la logique de notre Président qui porte le masque de façon extrêmement différenciée, et pas que pour des raisons sanitaires. Visites d’usine, rassemblements de petites foules (Pantin), classes avec ou sans discours et bien entendu lors de certains discours « impromptus » mais en présence de caméras. Il faut guider le peuple des ignares par l’exemple, mais le masque gêne parfois pour prendre « l’air » intelligent. Pour parler aussi.

En gros protégez-vous, cela est important mais pas n’importe comment ou pour éviter une prune justifiée seulement par un quota à annoncer à la télévision. Mais respectez Police et Gendarmerie qui font ce qu’elles peuvent pour appliquer "avec discernement" des circulaires de soixante pages, rédigées par des « acteurs de bureaux » (non intermittents, mais indétrônables), sous la houlette d’un tabasseur en chef qui les a à l’œil. Si vous voyez ce que je veux dire.

Essayons de nous en sortir, si possible sans dégâts, mais sachons que la vie humaine (comme toute autre) n’est pas sans risques. Mais restons humains.

Petit rappel, la vie est une maladie constamment mortelle. Mais souvent en symbiose avec de nombreux microbes et virus.

A ce propos on ne parle plus de « l’homme augmenté » qui doit nous préserver de tout. Il faut dire que les promoteurs de ce concept ont trouvé la solution en se confinant bêtement aux Bahamas et autres îles accueillantes dans leurs propriétés somptueuses, avec beaucoup de serviteurs humains. C’est une forme de distanciation sociale qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. Mais qui permet de continuer à jouer en bourse sans risques de contamination. Les risques au pire seront financiers, mais je ne doute pas que les états indemniseront ces pauvres joueurs lorsque qu’ils auront perdu au jeu. Mais ils ne partageront pas s’ils y gagnent.

Restons positifs. Foin des mots de nos élites et préservons-nous des maux.

 P.S.

Je rappelle que dans ces « posts » je n’ambitionne que d’imiter, très mal, quelqu’un de sérieux.  Comme l’était Coluche