26 Septembre 2020 Bullshit l’explication

Je vous ai parlé il y a quelques jours de ces « études » scientifiques, il va de soi, dont la pertinence est très limitée.

De tous les articles médicaux, dont je lis surtout les abstracts où des commentaires faits par des confrères dans les journaux professionnels. 80 % de ces articles n’ont aucune valeur scientifique. Je me permets d’avancer ce chiffre car sur toutes nos chaines d’informations les chiffres volent, au doigt mouillé. Les pertes d’emplois vont de 20% à 90% et suivent les pertes d’exploitations agricoles, les vendanges qui, cela va de soi, sont catastrophiques. Le chiffre d’affaire s’effondre souvent de façon considérable et je me suis déjà demandé si les inspecteurs des impôts se basaient sur les pertes actuelles pour reconstituer le chiffre d’affaire « normal » de 100% ?

A mon avis, mais je ne suis pas un spécialiste, les études publiées, même dans les journaux médicaux renommés n’ont qu’une valeur et surtout un intérêt plus que relatif. Si tu veux monter en grade, il faut publier, et bien peu sont ceux qui se donneront la peine d’analyser la valeur statistique de l’étude, la valeur des information recueillies. Il faut faire le buzz, faire parler de soi pour exister.

J’ai surtout été amusé par un soi-disant article qui a de quoi faire frémir, et qui a été repris dans de nombreux médias. En voici un exemple.

Covid-19 : Pourquoi Faut-il Abattre Le Couvercle Des Toilettes ? | Forbes France

hand-washing-4818792_1920 | Source : Pixabay Des experts préviennent des risques de la chasse d'eau pour la propagation du coronavirus. Les experts ont toujours prévenu la population contre la transmission féco-orale du Covid-19 (d'où la nécessité de se laver les mains après un séjour aux toilettes).

https://www.forbes.fr

Formidable : les toilettes sont des nids à microbes et nous en inspirons lorsque nous tirons la chasse. Extraordinaire. Vive les toilettes sèches !

Aurait-on oublié que nous sommes nous-mêmes des nids à microbes. Tous nos organes en recèlent. Et que nous les excrétons de mille façons.

Nous sommes aussi farcis de virus, qui pour une grande part ont été intégrés dans notre génome et qui nous ont conféré petit à petit des capacités dont nous n’étions pas dotés à l’origine.

Les végétaux eux-mêmes doivent leurs propriétés de photosynthèse à l’assimilation de microorganismes.

Et même les coraux (ils appartiennent au monde animal) qui blanchissent car ils se déchargent des micro-organismes qui leurs fournissent le sucre dont ils ont besoin à partir de la maigre lumière qui les atteint..

Mais repassons aux toilettes.

Cette « étude » nous apprend qu’il vaut mieux fermer l’abattant quand on tire la chasse. (l’étude ne dit pas ce qui se passe quand on réouvre cet abattant potentiellement souillé par les gouttelettes et les vapeurs chargées de microbes, faut-il mettre des gants pour ouvrir et changer de gants pour fermer ?). Découverte, il vaut mieux se laver les mains après être passé dans ces « commodités », mais ça on le sait depuis longtemps, mais le fait-on tout le temps ? Beaucoup de ces lieux étant dépourvus de points d’eau fonctionnels, surtout parait-il dans les écoles ou les lieux sont souvent dépourvus de savons et d’eau pour éviter sans doute les jeux des utilisateurs. Pourtant l’école devrait être un lieu d’apprentissage de l’hygiène. Rien pour s’essuyer les mains ensuite. A-t-on fait des études sur le séchage par flux d’air qui se généralise. Vite une étude sur la dispersion des microbes. Les papiers jetables voient le plus souvent les distributeurs désespérément vides.  

Revenons à notre étude, elle est imparable car les auteurs ont « modélisé » ce qui se passe dans les toilettes. Comment modélise-t-on des toilettes, qui par expérience, diffèrent selon les lieux, les pays, les habitudes et dont les matériaux sont différents. Comment peut-on  «  modéliser » des toilettes aussi différentes dans leur construction des japonais, des allemands, italiennes ou Espagnoles et j'en passe et des français, si tant est que l’on puisse comparer des toilettes française « à la Turc » et des toilettes de restaurants, de stations d’autoroute, ou de toilettes parfois fort sales, voire infectes de certaines aires de parking. Je peux vous donner certaines adresses.

Mais tout a été modélisé semble-t-il. Les flux d’eau, les flux d’air. Grâce sans doute à la mécanique des fluides. Dans toutes les circonstances ?

A-t-on modélisé l’aération du local, le nettoyage ? Je ne sais. Par expérience toutes les toilettes ne sont pas fréquentables à tous point de vue, même dans les lieux que l’on pense sélects. Ces lieux sont souvent des petits coins que l’on cache, parfois près des cuisines ou des réserves de couverts.

Mais c’est modélisé, comment on ne le sais pas, mais les calculs sont scientifiques !

Ces modélisations sont prises pour argent comptant même pour les épidémies. Le Covid nous en apporté la preuve, avec des études « scientifiques » sur la pandémie d’un virus que l’on découvre. Ces études pour les plus optimistes, à partir de modélisations différentes, responsables selon la modélisation de plusieurs millions de cas à éventuellement plusieurs centaines de millions. Mais toutes sont justes et scientifiques puisque publiées dans des journaux anglo-saxons, seuls habilités à donner des informations sérieuses et surtout susceptibles de faire parler de vous internationalement.

Et si simplement, au lieu de vouloir à tous prix faire peur, on faisait de la communication. Mais pour une fois en ne s’arrêtant pas aux mots mais en mettant en place le matériel nécessaire et l’éducation de tous à l’hygiène. Je propose que les récalcitrants soient affectés aux corvées de chiottes en compagnie des modélisateurs pour prendre conscience des varis problèmes et de participer sur le terrain à l’amélioration générale. Je pense que certaines des personnes chargées de ces tâches que l’on délèguent, seraient les plus expertes à faire ces formations pour ceux qui feignent d’ignorer le travail qu’ils leur laisse.

D’accord ce que je vous dis est du bullshit. Mais je dois dire que les fabricants progressent, il semble que les budgets, comme d’habitude, ne suivent pas d’où la propension à jouer plutôt sur la peur, sans surtout mettre soi-même les mains … dans le cambouis.

Mais cette petite histoire vaut aussi pour la gestion de la pandémie. Seuls ceux qui ne mettent jamais les doigts dans la réalité, les politiques et leurs supplétifs, décident du haut de leur incompétence sur des « modélisations scientifiques ».

Que dire d’ailleurs de ces chiffres qu’on ne cite plus mais que l’on met en pourcentage. On peut passer de 1 patient à deux puis quatre et on parle de croissance exponentielle. Mais pas des échelles utilisées pour des courbes sans références chiffrées.