22 Juin 2018 Parlons plutôt de Trump !

22-06-2018

Les informations d’aujourd’hui : toujours Trump, pardon, le président Trump, ce qui vaut pour notre président devrait valoir pour les autres, et ce qui vaut pour un adolescent devrait valoir pour nos journalistes.

Donc reportage de journalistes français sur les « camps » d’enfants séparés de leurs parents par l’administration américaine qui a arrêté leurs parents migrants économiques illégaux. On y voit surtout des ados dans le « reportage ». La journaliste est outrée d’un tel comportement de la part d’un président tout de même élu démocratiquement. Mais ce n’est pas la même démocratie que celle de cette correspondante. Quelques associations manifestent devant les grilles et on questionne une porte-parole. Aucun temps de parole n’est donné aux autres Américains, et aucun temps pour les porte-paroles de l’administration légale des Etats-Unis. C’est au nom de la lutte contre les Fake News sans doute.

Les images montrent un camp bien organisé avec du matériel moderne, des classes d’apprentissage de l’anglais, des sanitaires, des repas. Je pense que si les « enquêteurs » avaient trouvé des camps cachés du type concentration ils n’auraient pas manqué de nous le faire savoir. Peut-être ont-ils mal fait leur travail ?

J’ai fait un parallèle avec les camps de migrants sous les ponts, sur les quais, dans les bois à Paris, vus sur Youtube mais bien cachés par nos médias. Beaucoup de jeunes, très peu de femmes et d’enfants, beaucoup de téléphones portables. Qui paye l’abonnement international et les G.o. de données. Aucuns sanitaires, des montagnes de détritus. Mais nos beaux journalistes parisiens qui ont le « spectacle » sous les yeux ne voient rien, n’en parlent pas. Idem pour les camps de Calais qui font la une de temps en temps et qu’on oublie. Qu’en pense la mairie de Paris, socialiste, sous un gouvernement qui a été socialiste et depuis un an « en même temps » ? Quelle est son action ? Où est la dignité qu’on réclame aux autres. Combien de ces migrants (qui se déclarent souvent non adultes) ont trouvé refuge et couvert chez les bobos parisiens ? Pas de reportages là-dessus.

Maître Henri Leclerc (Président honoraire de la Ligue des droits de l’Homme) face à Jean-Jacques Bourdin expliquait que les migrants (qu’il faut tous accueillir ! chez lui ?) et qui ont été éparpillés dans des petites communes des régions françaises profondes, ont été très bien acceptés. Que n’en est-il pas de même à Paris. Sans doute que nos élites de la capitale ont tant à faire qu’ils délèguent les tâches subalternes au peuple des campagnes désertées par les administrations.

J’ai parlé il y a peu des réfugiés espagnols en 1939. http://estictip.canalblog.com/archives/2018/06/15/36488249.html

Hommes femmes enfants, femmes enceintes, blessés, affamés depuis des mois de guerre entre républicais et armée de Franco, et qui ont franchi les Pyrénées en hiver. Accueil dans des camps sur des plages nues, sans constructions, sous la Tramontane, gardés par des Français sous un gouvernement de Front Populaire. Français vous avez la mémoire courte, mais vous êtes très forts pour donner des leçons et stigmatiser la droite en la traitant allusivement de nazie. (Hitler décès en 1945 ; nous n’avons pas oublié, Franco décès en 1975 mais les espagnols qui s’en référent (Catalogne) sont des passéistes !)

Ces réfugiés de guerre civile, se sont intégrés, ont trouvé du travail ont fait vivre leurs familles ou en ont créé une. Ils ont aussi participé à notre libération, sont morts, sans aucuns remerciements officiels. Ils voulaient aussi libérer leur pays de la dictature, refus des Alliés. Nous sommes loin d’une migration pour du travail bien payé, mais en n’acceptant aucune des règles auxquelles ne peuvent échapper les travailleurs du pays. Exploités par des employeurs dont l’illégalité n’est pas relevée. Ils ont fui leur pays exploité par des multinationales propriétés de grands groupes financiers qui s’appuient sur la corruption. Mais qui sont aussi souvent ceux qui possèdent nos médias, on en parlera donc pas (sauf le Canard enchaîné). Ce n’est pas un sujet pour nos grands journalistes.

Parlons plutôt de Trump !