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6 décembre 2019

06 Décembre 2019 Le PDG le DRH et la start-up nation

Je suis de plus en plus frappé par la « convergence » des pratiques de notre gouvernement avec les méthodes des DRH décrite dans le livre de Didier Bill : « DRH La machine à broyer ».

 

Pour régner il faut en effet un patron nommé par un conseil d’administration dans l’opacité et pour le profit de ses actionnaires.

On ne sait toujours pas, mais on s’en doute, qui a promu notre président et financé sa campagne pour l’emmener dans un fauteuil à la direction générale.

 

Par contre on connait le DRH, nommé par le patron, parmi les candidats à ce poste après démission de leur poste occupé dans d’autres entreprises, le LR en particulier. Sa nomination après élection par des représentants, députés, recrutés par petites annonces, et dont le seul critère de sélection était l’adhésion totale et inconditionnelle au chef. On ne sait d’ailleurs qui a financé leur campagne. La majorité (c’est le cas de le dire) étant faite d’inconnus soutenus par un parti non encore créé. Et toujours pas de traces de financement si ce n’est une campagne dont les fonds venaient en partie des finances publiques et pour le reste des actionnaires anonymes ou presque.

 

Ensuite il suffit d’organiser l’entreprise et faire passer le projet avec les méthodes chères au DRH.

Il est d’ailleurs symptomatique que le ministère du travail soit tenu par une ancienne DRH, Muriel Pénicaud.

Muriel Pénicaud

Pour les articles homonymes, voir Pénicaud. Muriel Pénicaud, née le à Versailles, est une dirigeante d' entreprise, haute fonctionnaire et femme politique française. À partir de 2002, elle occupe des postes de direction au sein de grandes entreprises : directrice générale adjointe de Dassault Systèmes (2002-2008) puis directrice générale des ressources humaines du groupe Danone (2008-2014).

http://wikipedia.org

Sur la couverture du livre cité au-dessus, le rôle de DRH est défini par : Recruter, Casser, Jeter. Tout un programme !

 

D’abord flatter les nouvelles recrues. Puis les sélectionner en flattant ceux qui acceptent les basses œuvres en décourageant les autres par tous moyens légaux même inhumains.

On applique ensuite la politique maison en éliminant les gêneurs qui sont ces citoyens qui veulent exiger leurs droits.

La méthode ?

Les dévaloriser : Si la nation va mal cela est dû à leur incompétence.

Et on leur montre.

Ils croyaient savoir conduire, on les assimile à des délinquants voire des assassins qui roulent à 90 km/h. La preuve, le nombre de ceux qui dépassent 80 km/h et qu’il faut punir pour qu’ils comprennent leur inconséquence.

Ils se croyaient obéissants, on doit leur expliquer à eux qui croyaient bien faire, que rouler en diesel (ce qui était bien avant la Start up nation) est devenu le signe de leur incompatibilité avec les notions modernes de la COP 21. Il faut qu’ils se réforment et doivent payer la sanction et se taire. (Même si le journal de l’automobile, « Auto-plus » a fait une vraie enquête prouvant que ces notions de pollution diésel et idyllique essence étaient tout à fait hors de la réalité actuelle). Qu’importe si c’est un hasard que l’essence est plus taxée que le diésel ! Ce sont des mauvais sujets et qui doivent se taire ou partir.

Quant à ceux qui contestent il faut les traiter de violents, éventuellement en les harcelant et en incitant les révolutionnaires noirs à se mêler à eux. Pour faire rentrer dans le rang, ne pas hésiter à taper dans le tas (Dieu reconnaitra les siens). Mais attention en s’entourant de toutes les protections juridiques votées par les Playmobil et en payant avec l’argent du citoyen les défenseurs du droit, grands cabinets d’avocats sans état d’âme et très chèrement payés, cela va souvent de pair.

Si la méthode est de montrer aux opposants qu’ils sont nuls, il faut alors passer à la technique consistant à susciter des scissions entre les différents intervenants. Favorisant les uns qui souvent ne le méritent pas, en dévalorisant les autres et en créant des jalousies. Ces sous êtres sont tellement basiques.

 

Puis on leur montre leur incompétence, à ceux qui ne sont rien. On fait de « grandes réformes » pour mieux laminer. Evidemment personne n’y comprend rien. Il suffit de prouver que c’est à cause de leur intellect limité que ces gens qui ne sont rien ne comprennent pas. D’où la redécouverte de la pédagogie car c’est évident il faut expliquer souvent et recommencer depuis le début pour faire rentrer dans la tête de ces abrutis toute la portée géniale de cette réforme, tout en sachant que de toute façon elle ne tient pas la route puisque décidée par quelques bureaucrates diplômés, dans le but de déstabiliser la masse et non pas de régler les problèmes réels. En décourageant le peuple et en le déconsidérant on espère qu’il se retirera sans demander d’indemnités et se fera oublier.

 

Lorsque la tension sociale dans « l’entreprise » devient trop forte, on essaie de soudoyer les meneurs quitte à les dénoncer ensuite à la vindicte du petit personnel.

 

Si tout cela ne suffit pas, on engage de « grandes consultations » en convoquant des représentants choisis pour une séance de plusieurs heures où ils écoutent une nouvelle fois la pédagogie, pas question d’écouter ces partenaires sociaux, la décision est déjà prise, mais il faut faire croire que la concertation se déroule et s’est déroulée depuis des mois, sur des décisions dont on n’explique pas la logique, sinon que le premier ministre (pardon le DRH) rendra ses arbitrages la semaine suivante sans plus de formalités.

 

En cas de grève, il faut morceler la contestation. Par exemple en dénonçant des profiteurs du système et qui, bien entendu, sont les responsables des décisions difficiles prises par l’entreprise pour sa saine gestion. Il faut dégraisser et diminuer tous les salaires et aides par la faute de ces profiteurs.

 

Une autre méthode intéressante est d’exciter des manifestants potentiels en augmentant une taxe par exemple. Ils vont se rebeller (Les travaux publics par exemple, ou les camionneurs) et vont donc manifester pour leur propre chapelle, autant de personnes qui ne reviendront pas à la manifestation « unitaire » car perdre quelques jours de salaire ne se fait pas à répétition (pour certains qui ne reçoivent pas d’action gratuites de l’entreprise).

On excite par avance les agriculteurs qui ne viendront pas se joindre à une autre manifestation au dépends de leurs animaux qu’il faut soigner tous les jours.

Dans certaines profession ou charges on peut, si j’ai bien compris, ne jamais être à son travail et quand même payé. Les préfets et membres de la cour des comptes, les ambassadeurs en disponibilité ou autre. Ceux-ci ne sont semble-t-il pas comptés dans les privilégiés !

Et que penser de François Hollande qui n’a presque jamais mis les pieds à son poste et qui reçoit sa pension de retraite ?

Le manœuvre, qui lui est utile, est viré immédiatement s’il ne vient pas au travail.

On s’occupe de la santé dans des termes tellement tordus et abscons qu’il faut plusieurs jours pour en comprendre la perversité. Encore quelques-uns de moins à manifester dans la rue, même si ce n’est qu’un sursis. Mais on a réussi à cliver.

 

En somme pour être DRH il ne faut pas savoir ce qu’humanisme veut dire, et que toute sensiblerie serait déplacée.

Quand au PDG il attend tranquillement son prochain poste à l’abri derrière ses subordonnés et avec l’appui de son conseil d’administration. Pourquoi pas la présidence de l’Europe voire du monde ? Son égo en serait satisfait ! A moins que son apothéose soit plus modestement de revendre l’entreprise à une multinationale.

 

Il y aurait encore beaucoup d’autres rapprochements à faire avec la Start-up nation.

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