13 Mai 2020 Le dé(con)finement survolé du haut de nos ministères

J’ai entendu une information intéressante ce matin, Air France a l’autorisation de remplir ses cabines car l’entreprise n’est rentable qu’a partir de 75% de remplissage !

J’ai entendu il y a une dizaine de jours qu’Air France qui avait bourré un vol depuis la Martinique Paris (si mes souvenirs sont bons, impossible de retrouver ces images sur le Net, Fake News ??? ou désinformation par disparition de preuves ?). Air France s’était défendu en disant que l’Air des cabines était renouvelé toutes les trois minutes. (cette information-là est restée !). On se demande pourquoi. En revanche les réseaux sont saturés par la communication d’Air France et la désinfection de ses avions. Quand une info vous déplait, ne niez rien, saturez simplement les réseaux d’informations qui vous sont favorables. C’est un métier coco !

Mais après de pénibles recherches j’ai trouvé cette vidéo

En pleine épidémie de Covid-19, un vol Air France PAP/Paris sans contrôles et sans mesures de distanciation - Guadeloupe la 1ère

Un vol Air France avec à son bord 472 passagers a décollé hier soir de Pointe-à-Pitre direction Paris. Aucun contrôle d'attestation n'a été effectué à l'aéroport Pôle Caraïbes sur les motifs de déplacement de ces passagers. Pendant le vol, aucune mesure de "distanciation" n'a été prise.

https://la1ere.francetvinfo.fr

C’est ce qui m’avait inspiré de vous raconter l’histoire de la Légionellose dans un hôtel accueillant des vétérans américains (que des vieux donc des faibles sans doute).

En fait il semble que le virus n’ait pas une même virulence dans les avions et le métro que dans les trains et les bus. Je ne parle pas des voitures où, il y a peu, circuler à deux et non espacés en quinconce était passible de 135€ d’amende, même si ces personnes vivaient sous le même toit. J’en conclus que le virus est sensible aux impératifs de l’économie.

Qu’on se rassure, nous les vieux ne manquerons pas de mourir un jour (comme le disait de Gaulle, pour lui-même à des journalistes impatients). Comme les jeunes mourront un jour aussi.

Pour raisons purement économiques, foin de la distanciation, le virus n’a qu’à obéir.

Les restaurants, cafés et autres lieux doivent aussi repartir car fermés. On se demande pourquoi ! Il suffit qu’ils promettent de ne pas mettre plus d’un client par chaise !

Les boites de nuit restent fermées. Sans doute pour la population générale, peut-être pas pour notre cher ministre de l’Intérieur. Il faut bien qu’il se délasse avec ses copines après le coup de chaud qu’il a pris en réfléchissant pour mettre au point ses décisions incompréhensibles.

Je pense qu’il risque de tomber de Covid en Sida en fréquentant des lieux destinés à la drague et qui incitent à franchir les « barrières » de sécurité sanitaire, voire plus dans des relations sans contact, mais seulement pour la carte bleue.

Le comique des décisions ministérielles tous azimuts, à la cohérence incertaine, conduit les populations désorientées par de tels cafouillages à douter de la santé mentale régnant dans la haute administration.

Je pense que ces gens de haut niveau pensent qu’il suffit de tracer sur une carte au 500000^ème des lignes de frontières (oh ! le gros mot !) pour que le virus obtempère. Un peu comme la météo qui d’une main ferme limite la zone de pluie annoncée. Ma charmante épouse a une grande confiance dans ces frontières météorologiques et elle est tous les jours déçue car les nuages, la pluie ou les vents ne respectent pas ces magnifiques cartes en couleur.

Ach ! le monde réel est difficile et peu compliant aux décisions de nos sommités.

Notre village vit en grande partie des vacanciers qui fréquentent les plages (et des retraités, ces êtres fragiles mais honteusement trop riches, mais non oubliés par les impôts qui profitent de leur faiblesse). Mais il semble que les commerçants ne sachent pas encore si les plages seront ouvertes et si les touristes pourront se faire un peu bronzer. Avec masque ou pas. Si masque le résultat va être amusant à contempler.

Mais dans cette zone touristique, où les plages sont limitées en superficie, entre les reliefs rocheux, aucune décision n’est prise. Il semble, mais je n’en suis pas certain, que le maire doit prendre l’avis de la communauté de communes. Comme par hasard la commune ayant la plage la plus restreinte, et qui vit d’un tourisme qui fréquente surtout les ruelles étroites et typiques qui font le bonheur des cartes postales et des selfies des visiteurs, n'est pas pour l'ouverture des plages. Aucune distanciation possible dans ces ruelles qui verront la foule contempler la plage vide et la mer immense. (avec ou sans masque ?).

Donc il semble que ça bloque. Le préfet doit hésiter à accorder son autorisation à chaque maire de ces communes différentes, dont certaines de la Com.Com (comme on dit) sont des communes de l’intérieur des terres, qui espèrent que le touriste va se décider à visiter les richesses de l’intérieur. (Ce que d’ailleurs je lui recommande). Mais en général le touriste vient ici pour la mer, la plage, et les animations en place, diurnes et nocturnes. S’enfermer dans un studio avec les gosses voilà qui va dissuader les récents déconfinés.

Le bordel français dans toute sa splendeur, piloté par la haute administration qui a éduqué la population à ne pas se prendre en charge elle-même. Et si « ceux qui ne sont rien » trouvaient des solutions adaptées ! La honte pour la technocratie.