10 Juillet 2019 Castaner l’éborgneur

Pourquoi ce titre ? Sans doute parce qu’on oublie un peu trop ce fidèle serviteur du chef de l’état. Comme d’ailleurs Benalla. Après les services rendus, on étouffe l’affaire. A moins que Castaner, lui aussi, n’ait fondé grâce à son expérience une société lucrative de protection des personnes, aux méthodes musclées, et profitant de son entrainement sur les citoyens. Voilà un beau CV.

Il ne faut jamais négliger ce qui arrive aux autres, car souvent ce n’est que la préfiguration de ce qui vous arrivera plus tard.

Je me rappelle des coupes sombres dans le budget des petits hôpitaux, qui conduisent irrémédiablement à leur fermeture. Les Grands Hôpitaux approuvaient car ils espéraient que le budget des petits allait leur être dévolu. Les petits sont inutiles pensaient-ils. Nous sommes bien meilleurs !

Et que leur est-il arrivé ? Pas de budget supplémentaire. Une fois le sort des petits réglé dans le silence ravi des grands, on s’est attaqué au budget des grands. Qui hurlent, pas les directions qui appliquent, mais le personnel pressuré qui n’en peut plus.

Même mécanisme à la poste, à la SNCF, dans les administrations.

Et aucune économie, les dépenses filent sans aucune maitrise de la part de ces génies de bureaux et leurs réformes papiers, qui restent magnifiques sur le papier mais rien n’est prévu pour le terrain.

Il en est de même dans l’industrie, la distribution. Il faut dire que l’Enarchie et ses supplétifs règnent partout en maitre. On en voit le résultat. Même au plus haut niveau de l’Etat !

Et c’est pour cela qu’il ne faut pas rire du sort de ceux qui ont « bénéficié » de la politique de mise au pas des contestataires.

Un régime autoritaire et intégriste ne s’arrête jamais devant les détails, et s’appuie toujours sur des bornés empressés.

Homéopathie et remboursement.

J’avoue, j’ai prescrit lors de mes remplacements en campagne pour payer mes études et assurer ma part du train de vie de mon début de famille. Je ne faisais que renouveler l’ordonnance du médecin que je remplaçais, sans rien y connaitre, mais les patients le demandaient. J’avoue aussi que devenu cardiologue, l’homéopathie ne faisait plus partie de mes prescriptions. Manque de confiance de ma part dans l’utilité en cardiologie ?

Les médicaments qui ont été mis en vente libre et sans ordonnance, donc non remboursés, marchent toujours, même si la distribution largua-manu n’enlève pas les effets secondaires, même très graves, comme dans le cas du Paracétamol, mais pas de prescription pas de responsabilité.

L’arrêt de remboursement n’est pas un arrêt de commercialisation, et ne change ni l’effet du produit ni ses effets secondaires éventuels. Pour les traitements allopathiques la vente en automédication, non remboursée a souvent fait suite à un une évaluation de la Haute autorité de santé jugeant le rapport d’efficacité insuffisant voire parfois avec des effets secondaires jugés importants. Ceci n’a pas empêché la vente libre de continuer en automédication et surtout a libéré la possibilité de publicités sur les chaines TV (Veinotoniques, antalgiques, antiallergiques, proctologie, etc.). L’homéopathie bien que remboursée même peu sur ordonnance ne se gêne déjà pas à faire des spots TV qui seraient rejetés pour un médicament remboursé. Quelle est la logique. J’ajouterai que les médicaments non remboursés voient leur prix ne plus être fixé par la sécurité sociale, et ce prix a systématiquement été augmenté ! Toujours la logique !

L’épisode actuel est une aubaine pour les fabricants qui voient leur publicité gratuitement grâce à l’agitation des lobbies (peut être un peu manipulés quand même).

Pas de grande réforme de la fiscalité des journalistes. Ces grands libéraux ne sont que peu choqués par la fiscalité touchant les vulgum pecus, mais il ne faut pas toucher à leur sacro-saints avantages. Silence dans les journaux. Toujours le même principe, ce qui me favorise est bien, ce qui me gêne est mal. Même les journalistes le disent, mais dénoncent cet état d’esprit … chez les autres !

Et Castaner dans tout ça, il s’en moque car lui est protégé par les faveurs du prince, qu'il protège en éborgnant.