11 Novembre 2019 Ne réfléchissons pas, débattons

Santé

Microsoft propose l’IA pour que la santé coûte moins cher. C’est un avis tout à fait bénévole !

L’exemple de l’aviation est pris comme exemple. C’était avant ou après les crashs en partie dus au pilotage automatique ? En fait l’homme est considéré comme devoir réagir immédiatement lorsque l’informatique et l’IA est en défaut ! A lui de rester constamment éveillé ! N’importe quel fer à repasser doit être capable de voler piloté par ses logiciels. On en voit le résultat avec le dernier Boeing cloué au sol depuis six mois.

Je me rappelle il y a plus de 20 ans une société informatique française, aujourd’hui disparue qui promettait monts et merveilles de ses systèmes aux médecins, en congrès. Cette firme voyait déjà là essentiellement un marché ! faire de l’argent. Heureusement on a continué à former des jeunes médecins aptes à réfléchir par eux-mêmes. Au moins un certain nombre !

L’informatisation est un outil au service de l’homme et doit le rester. Je ne connais pas une profession qui a remplacé ses chercheurs par l’informatique, physiciens, mathématiciens, astronomes, biologistes et pour l’instant ces nuls de soignants.

Je maintiens que c’est un outil devenu indispensable mais qui doit rester piloté par l’esprit humain.

Heureusement la fin de l’article attire l’attention sur les avantages mais aussi les limites de la santé pilotée par informatique.

Des experts affirment que les systèmes de santé dans le monde sont proches du point de rupture

Des experts ont averti que les systèmes de santé dans le monde sont proches du point de rupture et affirment que la digitalisation a un rôle essentiel dans la manière dont ces systèmes évolueront à l'avenir.

https://www.univadis.fr

Ce dit système de santé est bien mal en point dans le monde.

Les violences à l'encontre des agents de santé atteignent des niveaux record

Un haut responsable des Nations unies (NU) a appelé au renforcement de toute urgence des mesures de sécurité pour le personnel qui aide à lutter contre les urgences sanitaires. Cet appel intervient quelques jours seulement après qu'un travailleur communautaire engagé en première ligne dans la lutte contre l'épidémie d'Ebola a été poignardé à mort à son domicile, en République démocratique du Congo.

https://www.univadis.fr

On s’attaque aux hommes et femmes qui soignent, même dans notre pays où les agressions augmentent d’années en années. On attaque la personne qui ne donne pas satisfaction, pas son ordinateur.

Autrefois on respectait ceux qui se consacraient à soigner les malades et défendre les affaiblis. Maintenant c’est un moyen de guerre contre « l’ennemi ». Tous les coups sont permis.

Et cela comprend l’ennemi de l’intérieur, ceux qui veulent faire respecter la loi dans les quartiers, où qui pénètrent sur le « territoire » des gangs et dealers de drogue. Grand silence sur ceux-ci car dans certains milieux il faut bien trouver de quoi se défoncer. Un chanteur a été pris récemment mais quid de sa filière de ravitaillement ?

Pete Doherty remis en liberté, 5.000 euros d'amende requis pour usage de cocaïne

People: FAIT DIVERS - Placé en garde à vue dans la nuit de jeudi à vendredi à Paris alors qu'il était en possession de cocaïne, le leader des Libertines a été remis en liberté samedi.

https://www.lci.fr

 (L’addiction d’un chanteur de ma génération était connue de tous, mais il a toujours été protégé et a eu droit à des funérailles nationales. La sphère médiatico-show-biz a toujours été exclue de l’état de droit). Il ne faut pas toucher les revenus de ceux qui font le PIB des « quartiers » ce qui achète la « paix sociale ».

J’ai un peu honte.

Glyphosate

Ces derniers jours je vous ai proposé une vidéo qui montre les explications laborieuses de nos politiques sur des « réformes » qu’ils ont eux-mêmes suscité. Aucun enjeu électoraliste comme d’habitude.

Les titres de ce matin s’ébaubissent d’un rapport parlementaire qui montre bien qu’on promet, qu’on s’agite, avant la moindre réflexion de l’organisation pratique des idées dont on débat.

Un rapport parlementaire alerte sur le coût de l'arrêt du glyphosate

Les polémiques autour du glyphosate ne sont pas près de s'éteindre. Alors que le gouvernement souhaite sortir la France de son utilisation pour 2021, un rapport parlementaire alerte sur la tenue du calendrier. Il sera difficile à tenir partout en l'état actuel des connaissances et aura un coût élevé pour les agriculteurs, est-il écrit.

https://www.lepoint.fr

et/ou

Supprimer le glyphosate aura un coût élevé, estime un rapport parlementaire

D'après ce rapport, présenté mercredi à la presse, les coûts de production du blé augmenteraient de 10 euros la tonne et les techniques alternatives de désherbage émettraient 226 000 tonnes de CO2 supplémentaires.

https://www.francetvinfo.fr

et d’autres médias qui ont d’abord utilisé le thème, organisé des « débats » sans jamais avoir pensé au fond et à la pratique de l’affaire. Et il ne faut pas compter sur les associations pour faire des études sérieuses et non biaisées des sujets. Il faut se singulariser, au frais du contribuable souvent, et se baser sur son intime conviction, son idéologie pour avant tout bloquer tout ce qui ne plait pas et imposer ses propres solutions contre « les autres ». Ces « luttes » sans fondements scientifiques sérieux valorisent l’égo de certains.

Il semble que depuis plusieurs années on « débat » mais aucune étude sérieuse n’avait été faite. Même par le gouvernement ? On débat d’abord, on décide avec un coup de menton, mais de façon idéologique.

Pour moi c’est le symbole de notre pays.

Encore un Post scriptum

Je reçois ce matin un courriel d’un laboratoire pharmaceutique, relayé par un journal médical généraliste sérieux. De la communication relayée pourrait-on dire.

On oublie souvent que les journaux, dans leur immense majorité dépendent de la publicité. L’information fiable et non orientée pour un médecin n’est donc pas très facile. Les députés devraient plus s’en préoccuper que de la distribution de stylos et autres modestes gadgets. (Qui en réalité ne sont rien par comparaison avec les cadeaux aux élus).

A une époque la sécu prétendait organiser des formations pour les médecins. J’ai eu l’occasion de constater que ces formations avaient surtout pour but d’expliquer comment faire des économies sur les soins.

Personnellement j’ai préféré la lecture de la revue « Prescrire » qui se passe de publicité et fait des analyses sérieuses et indépendantes. Ceci au prix pour le lecteur d’un abonnement à partir de 360 € par an pour les professionnels en exercice. Depuis ma retraite j’ai résilié mon abonnement (à partir de 276 € par an), aux derniers tarifs. Je n’en ai plus l’utilité et la lecture en est aride pour un vieux !