26 Août 2018 La presse formatée

"J'ai compris qu'il fallait rapidement intervenir" : un ex-boxeur français maîtrise un forcené sur un vol Munich-Paris

L'individu, qui tenait des propos incohérents, voulait s'introduire dans le cockpit pour faire "demi-tour vers Munich". Juliette Campion franceinfo France Télévisions "C'est un geste de bravoure : il faut le faire savoir" lance, enthousiaste, le journaliste indépendant Arnaud Romera à franceinfo.

https://www.francetvinfo.fr

Ne serait-on pas en train de nous faire avaler l’affaire Benalla ? Un costaud a neutralisé un énergumène qui voulait un deuxième verre d’alcool et qui menaçait d’entrer dans le cockpit de l’avion. Cet ancien boxeur est intervenu sans avoir été missionné et a sauvé la situation et si cela est bien décrit a ensuite été aidé par un policier qui était aussi sur ce vol. Un simple citoyen peut donc « neutraliser » (en douceur ?) un violant et être félicité ! Voilà un exemple que les avocats de Benalla vont pouvoir monter en épingle.

Mais le problème n’est pas là pour Benalla qui a révélé un scandale d’état, avec des faveurs (lieutenant-colonel) et des cadeaux (voiture et appartement) octroyés en dehors de tout contrôle par la volonté du prince avec dans l’idée de monter une protection privée du président de la République.

C’est un autre registre.

La république française condamnée moralement par l’ONU !

Baby-Loup: l'ONU critique le licenciement de la salariée de crèche voilée

Le Comité des droits de l'Homme de l'ONU a critiqué le licenciement d'une salariée voilée de la crèche française Baby-Loup, estimant qu'il s'agit d'une "atteinte à la liberté de religion", et a invité la France à l'indemniser. Ce Comité, qui dépend du Haut-Commissariat pour les droits de l'Homme de l'ONU, est composé d'experts indépendants.

https://actu.orange.fr

On aura tout vu. L’ONU ne dit rien sur l’Obligation pour les femmes de porter un foulard dans certains pays ! Ne fait rien sur l’esclavage, le trafic d’êtres humains, la lapidation des femmes, la décapitation des opposants en Arabie saoudite, mais se mobilise pour autoriser dans notre pays, dans une crèche privée, une employée qui porte ostensiblement la manifestation de sa foi dans la sphère publique d’une république laïque ; on aura tout vu.

J’en conclus que le port d’une croix ostensible est naturel de même que la kippa, le turban dans des crèches islamiques.

Pour des raisons familiales je suis passé, sur l’autoroute A9, devant la ville de Béziers. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à son maire, Robert Ménard, constamment attaqué dans les journaux nationaux, pour ne pas dire parisiens pour son « populisme » ! Même Wikipédia semble totalement partial !

Robert Ménard - Wikipédia
http://wikipedia.org

C’est un populiste qui gère bien « sa » ville avec l’accord de la population, mais il a le tord de ne pas se plier aux marottes des journalistes parisiens. Il est donc populiste.

Ces mêmes journalistes et leurs ainés sont beaucoup plus coulants pour les maires de Paris. Chirac et ses dépenses de bouche, Jean Tibéri et ses magouilles électorales, Bertrand Delanoë et Paris plage l’autopartage et les faveurs aux amis, et Mme Anne Hidalgo et ses vélos, ses autos, ses sanisettes et ses rats. Et dont on apprend le bilan : 6 milliards d’€ de déficit. Mais c’est pour le rayonnement de la plus belle ville du monde et pour la réputation de la plus belle avenue du monde de l’avis des parisiens bien entendu. Pour cela les commentaires sont très modérés voire inexistants alors que les choses sont connues depuis longtemps dans les rédactions !

Serait-ce parce que les HLM de Paris logent beaucoup de patrons de journaux, de vedettes de l’Info, de politiciens de tous bords mais tous nécessiteux avec des prix d’amis. Mais là il ne s’agit plus de populisme !

On voit à quel point les journalistes sont formatés dans ces écoles de journalisme et de Sciences Po où tout ce beau monde de bien-pensants se fréquente.

Ce formatage est particulièrement sensible lors des commentaires d’images de TV aux informations. Mêmes paroles scandées et sentencieuses entrecoupées de long silences , fin de phrases chuintantes. On ne commence jamais par le sujet de la vidéo, avec des entrées en matière du genre : "leurs visages sont radieux …… le soleil est là….. ils sont enfin en vacances !" suit la description de ce que l’on appelait autrefois le marronnier de saison. Il n’y a rien à dire mais le sujet doit durer un temps déterminé, il faut faire durer et entretenir le « suspens ».

On pourrait dire que l’on reconnait aussi le ton des « speakers » des années soixante dès la première phrase. Les traditions sont conservées, mais le mimétisme règne toujours dans la profession, avec en plus les idées toutes formatées et qui sous des apparences de diversité défendent toutes les mêmes thèmes et rejettent toutes les mêmes avis, qualifiés de populistes immédiatement. Vous n’êtes pas de notre avis de gens instruits auto désignés donc vous êtes populistes.

J’ai vaguement entendu ce matin, pendant ma douche ce qui m'a empéché de noter, sur France Inter le compte rendu de reportages croisés de journalistes du Figaro visitant la rédaction de Libé et vice-versa. Bazard potache d’un côté « open space » strict de l’autre mais deux versants de la Pravda à la sauce française.

Nouvelles attaques des journalistes français sur Trump. Il aurait un enfant illégitime !

Mais les mêmes ne nous avaient pas raconté les frasques de Chirac, de Giscard, de Miterrand et sa seconde famille, de Sarkozy et ses épouses dont la dernière du « Showbiz » avait pour les gazetiers toutes les qualités. Je passe sur François Hollande qui n’a épousé personne mais trompé beaucoup avec son scooter, mais là c’était trop beau pour qu’ils se taisent.

Cela n’est pas une spécialité française.

Président des états unis on attaque Trump oubliant Kennedy. Mais à ma connaissance il n’a trompé que sa femme et ses maitresses, mais on n’en a rien su car il était le chouchou de la presse. Quant à Clinton ses pairs l’ont beaucoup entravé mais peu la presse. Obama avait tout pour lui-même s’il n’a rien fait de très significatif, mais il répondait aux critères de notre presse qui n’a jamais relayé la presse d’opposition américaine.

Cette même presse s’acharne sur Trump qui serait mal élu, avec moins de voix que Hillary Clinton, en oubliant (volontairement ?) les règles des élections américaines.

L’élection de Bush grâce à la Floride de son frère après de longues procédures et recomptage des voix avait beaucoup moins intéressé nos spécialistes de politique internationale.

Deux poids deux mesures mais une même satisfaction d’eux-mêmes caractérise nos bulletiniers.