26 mai 2018 retour de voyage et mêmes problématiques

Je reprends mes lectures de journaux médicaux et autres après notre petit voyage.

Entre autres « JIM plus », « Le Quotidien du médecin », « Univadis », « le Vidal », « la lettre de Galilée », « Le bulletin du Conseil de l’Ordre national des médecins », etc. Et d’autres de façon plus épisodiques.

Certaines publications payantes, d’autres réservées au corps médical et pour lesquelles je ne peux vous faire un lien direct, car soit la lecture est en partie masquée pour les non abonnés, soit je vous fait lire l’article sur mon abonnement, (ce qui n’est pas bien légal).

Je vois, avec plaisir, que les constatations et réflexions dont je vous fais part sur les urgences, les normes édictées par la HAS, l’organisation (désorganisation ?) administrative de l’hôpital, les protocoles qui masquent l’humain, sont largement partagées par les patients et par les professionnels.

J’avoue qu’à l’époque où j’étais dans la vie active je n’avais pas le temps de lire tous ces articles. Je privilégiais les articles techniques, pharmacologiques, je dirais utilitaires. Avant la retraite, je lisais beaucoup la revue « Prescrire » qui fait l’études scientifiques des médicaments en étant libre de toute publicité, indépendante des lobbys pharmaceutiques. Je n’ai pas continué mon abonnement qui est actuellement à 374 € annuel. 

 À l’époque l’hôpital était abonné, sur ma demande, pour l’information des médecins. J’avais moi-même un abonnement personnel que j’ai poursuivi quelques années après mon départ à la retraite. Le directeur de l’hôpital, deux ans avant mon départ, avait annoncé à la Commission Médicale d’Etablissement (CME), l’arrêt de l’abonnement de l’établissement, par mesure d’économies. Jamais la CME dont j’étais le président n’avais été consultée avant cette annonce. Ce qui éclaire le niveau de la petite guerre que mènent les directeurs envers les médecins : des médecins informés sont gênants pour celui qui traite les marchés du matériel médical, des produits antiseptiques, des médicaments, en privilégiant les moins-disant financièrement.

Mais une chose est certaine, (et je reprends en liens internet quelques-unes de ces informations), c’est que la prise de conscience des patients et du monde médical de l’impasse où nous a fourvoyé le tout budget, le tout normes technocratiques, devient de plus en plus éclatante pour les professionnels. (Histoire hilarante d’un inspecteur de la HAS arrivant dans un service maternité demandant quels étaient les protocoles de fin de vie employés par le service ! C’était la question qui à l’époque occupait les politiciens et les penseurs de l’hôpital)

Les témoignages affluent, les dysfonctionnements se démasquent, les langues se délient. Très souvent pas de plaintes, des faits souvent bien décrits et on sent le vécu, parfois par des patients qui témoignent de leur parcours après un accident, et effarés des dysfonctionnements. Parfois ces témoignages viennent de journalistes, d’écrivains, de personnes qui se croyaient bien informées et à l’abri, qui découvrent le monde Kafkaïen de nos hôpitaux envahis par la technocratie et le tout budget.

 On pourrait aussi faire des économies en faisant confiance à des professionnels bien formés, non démotivés, écoutés et non pas étouffés par une bureaucratie tatillonne et envahissante.

Les tutelles ne pourront, je l’espère, pas continuer à dire qu’elles ne savaient pas, botter en touche vers les commissions des usagers encadrées et aux représentants choisis par l’administration, et qui sont conduites à suivre « la défense de l’hôpital » telle qu’on lui présente.

Je voulais continuer le tour des constatations faites au cours de mon récent voyage.

Mais la lecture à nouveau des articles qui constatent les dysfonctionnements m’ont pour aujourd’hui, fait changer de priorité.

Je reprendrai tout cela demain ou un autre jour.

Beaucoup de publications qui font partie de mes lectures, sont sur abonnement payants, et donc ne vous sont pas accessibles. J’espère que les ARH sont abonnées, sommes modiques pour elles, ou le reçoivent gratuitement ? Ces publications sont-elles lues ?

Le Quotidien du médecin :  Urgences à Paris : vive Kafka ! Jean Paillard| 26.05.2018

Et quelques articles non protégés

https://fr.scribd.com/document/380075677/La-re-sistible-he-catombe-du-6-fe-vrier-2018-a-Paris#from_embed

http://www.jim.fr/medecin/jimplus/posts/e-docs/et_si_la_demarche_qualite_etait_la_mort_de_la_qualite__171876/document_jim_plus.phtml   

https://www.conseil-national.medecin.fr/newsletter/2018/5#actus_article1

Mais on ne savait pas ! on va créer une commission, on va demander un rapport, à qui ?

 Borloo ? ou Mr Jean de Kervasdoué ? économiste de la santé, enseignant dont j’ai parlé dans un de mes mails il y a plusieurs années, et qui a découvert le (dys)fonctionnement de la santé lors d’une hospitalisation à la suite d’un accident (2004), ancien directeur général de la santé (1983), devenu expert et conseiller des hôpitaux et du ministère «  en même temps » et ayant dirigé sa propre boite de consultants. En gros tout était de la faute des médecins. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Kervasdoué  article auquel il a dû beaucoup participer comme beaucoup d’articles concernant les hommes de pouvoir sur Wikipédia. Ils ont NOS moyens pour payer des communicants à veiller à LEUR image.

Remarquez , si vous avez des ambitions vous pouvez postuler, rien que les intitulés m’allèchent :  https://www.santepubliquefrance.fr/Actualites/Appel-a-candidatures-pour-la-constitution-d-un-comite-d-experts-sur-la-prevention-et-la-promotion-de-la-sante