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Dates
 
7 septembre 2019

07 Septembre 2019 En fait ce qui importe c’est l’honneur de l’administration et de son patron

Il y a quelques années (déjà!), lorsque je décrivais mes constatations du fonctionnement des urgences je n’ai pas rencontré beaucoup d’échos. Mes courriers à la direction de l’hôpital, à la DASS et à l’ARS n’ont reçu que des réponses convenues du type : nous allons étudier la question en commission.

Je signalais la désorganisation, la démotivation des « acteurs de santé », le manque de personnel et le fatalisme des intéressés y compris des chefs de service.

J’ai eu aussi l’impression que mes interlocuteurs dans la vie de tous les jours doutaient de mon jugement et mettaient ces constatations sur le compte d’une retraite mal vécue. A la limite d’une dépression ou d’un caractère atrabilaire.

Depuis, malgré les bonnes paroles, les gesticulations des responsables les choses ne semblent pas s’être améliorées. Pour l’état, cela risque de couter cher et surtout, il ne faut pas écouter les professionnels, car nos grands dirigeants savent mieux que quiconque ce qu’il convient de faire.

 

Résultat plus de 260 services d’urgence sont en grève, mais ce n’est pas grave puisque le personnel travaille et tente de pourvoir au désastre. Du côté du ministère on tente (depuis 30 ans) d’expliquer que les professionnels ne savent pas faire, ne savent pas s’organiser, qu’il faut tout modifier à moyens constants. En somme le ministère très compétent fait face à des incapables. Beaucoup de solutions trouvées par ces mêmes responsables, sont d’embaucher un ou deux administratifs de plus  (frais émoulus de formations qualifiant) des technocrates purs et durs chargés d’expliquer comment il faut faire, avec forces réunions désorganisant les services!

 

Le résultat est là !

https://www.lequotidiendumedecin.fr/hopital/urgences/la-violence-est-omnipresente-les-urgences-vues-par-un-interne?xtor=EPR-4-%5BNL_weekend%5D-%5B20190907%5D&utm_content=20190907&utm_campaign=NL_weekend&utm_source=qdm

 

Publié dans le quotidien du médecin

« La violence est omniprésente », les urgences vues par un interne

PAR STÉPHANE LONG

- PUBLIÉ LE 07/09/2019 :  

"Des soignants à bout de souffle, des patients parfois dans une situation de misère extrême, un système au bord de l’implosion… L’univers des urgences décrit par Jalal Charron ne surprendra personne, et surtout pas les personnels des hôpitaux en grève depuis plusieurs mois.

Dans un texte qu’il a fait parvenir au « Quotidien », le jeune homme de 28 ans, en deuxième année d’internat en santé publique, livre ses sentiments et ses réflexions sur l’« univers de violence » qu’il a découvert lors de ses gardes de nuit dans deux hôpitaux parisiens. « C’est parti d’un besoin de m’exprimer, explique le futur médecin. On passe sa nuit aux urgences, on est confronté à des situations difficiles, on est sous pression… la nuit se termine, on rentre chez soi tout seul avec tout ça sans pouvoir en parler. »

Redonner les moyens aux soignants

Une Péruvienne immigrée battue par son mari, un Géorgien atteint d’un cancer qui vient mourir seul en France, un père désemparé qui appelle à l’aide pour sa fille psychotique… Jalal Charron décrit avec sobriété la souffrance des patients. Il rend aussi hommage aux soignants, aux urgentistes, « des gens très courageux qui font un métier extrêmement difficile », et dont le langage parfois brutal vis-à-vis des patients traduit le surmenage et le manque de moyen.

Le jeune homme ne veut pas spécialement faire passer un message à travers ce texte, mais il reconnaît qu’« il est urgent de redonner les moyens aux soignants d’exercer leurs métiers à hautes exigences humaines ». Sans quoi, c’est un pilier de notre système de soin et de la solidarité nationale qui risque de disparaître".

Pour lire ce courrier d'interne cliquer sur 

 424566714_Te_moignage_urgences_Jalal_CHARRON

Jeune interne voulant se spécialiser en médecine de santé publique, qui a le mérite de faire des gardes aux urgences. Sa spécialité envisagée le mettra sans doute ensuite à l’abri des gardes, astreintes de nuit de Week-end et de fêtes. Il a raison pour sa vie de famille future.

En tous cas son recrutement par les DASS et les ARS me semble compromis.

 

Et cet autre article dans le journal international de médecine. (JIM)

Crise des urgences : la faute aux patients ou au management ?

Paris, le vendredi 30 août 2019 - Ni la nouvelle " prime forfaitaire de risque " mensuelle de 100 euros net, ni les aides aux établissements les plus en difficulté n'auront suffi à mettre un terme au mouvement de grève des urgences. Aussi, les personnels de santé réclament toujours le recrutement de [...]

http://www.jim.fr

Quant à moi je retiens l’avis de l’urgentiste Patrick Pelloux :

Patrick Pelloux, lui aussi présent, a quant à lui préféré dénoncer « le management à l'hôpital, souvent très narcissique et pervers » …

Combien d’années faudra-t-il pour (leur faire) comprendre.

 

J’ai entendu Mme Bachelot, ex-ministre de la santé donner son avis affligeant. Elle n’a bien évidemment, d’après elle, aucune responsabilité ayant entrepris de bonnes réformes, comme tous ceux qui lui ont succédé. Tous ancien(ne)s responsables mais pas coupable. Il est beau de recevoir des leçons de Mme Bachelot (1 milliard d'€ pour une vaccination contre une grippe banale et qui a dégouté les patient de se faire vacciner).

 

Dans ce contexte je ne peux que savourer l’article de Marianne faisant le point sur l’enquête concernant la mort du jeune Steve Caniço. Il semble que tous les concernés se rejettent la patate chaude, et je n’ai pas été surpris que pas un n’ait fait preuve d’humanité devant la mort de ce jeune. J’ai appris à cette occasion que le préfet, très silencieux, Enarque ancien de l’administration pénitentiaire était passé ensuite à la direction d’ARS. Ses méthodes semblent avoir été d’une particulière rigidité. La sélection pour occuper des postes ou le soin aux autres a de l’importance, m’échappe complètement.

Ci-dessous photocopie partielle de Marianne du 06 septembre 2019. Page 31.

Préfet

Mais il y a des choses plus importantes dans la vie. La godiche qui présente le journal de la 3 nous annonce l’air effondré, que Mme Macron a une nouvelle fois été insultée, cette fois par un ministre de Bolsonaro qui approuvait son chef.

L’honneur de la France ne s’en remettra pas. Vite une déclaration de guerre, et un débarquement au Brésil pour venger l’honneur de notre grand chef à nous. Surtout que des sondages ont été fait (Aux frais de qui ? et sur combien de personnes ?) montrent que les français soutiennent parait-il le mari bafoué avec l’appui de sa belle-fille.

Aux dernières nouvelles on ne connait pas l’avis de ces rustres de gilets jaunes. On a que l'avis des commentateurs parisiens, une enquête serait sans doute trop coûteuse.

 Oublions.

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